Portugal - jour 4 : Buddha Eden - Peniche - Baleal - Obidos et.. des dinosaures ?

Samedi 10 mai 2014

• Buddha Eden* (Quinta dos Loridos)
• Peniche
• Baleal
• Obidos*
• Lagune d'Obidos et Foz de Arelho*
• Chasse aux traces de dinosaures sur la route des crètes entre Foz de Arelho et Sao Martinho

On discute un moment avec Aldy pendant le petit déjeuner. Pour ce matin elle nous conseille une visite insolite en cette terre portugaise, sans trop nous en dire sur ce que nous allons trouver. Ce que l’on sait, c’est que ça va nous changer des vieilles pierres de ces derniers jours, et c’est vrai que ça ne nous fera pas de mal. Aldy nous fait un petit plan, et nous voilà partis plein sud sur l’IC-1 en direction de Lisboa, que nous laissons pour gagner Carvalhal, un village entouré de vignes.

Sous un ciel changeant nous arrivons à la Quinta dos Loridos, une magnifique propriété viticole dont le propriétaire est José Berardo, un homme d’affaires portugais richissime et collectionneur d’art moderne. Sa collection est exposée au musée d’art moderne de Belem (près de Lisbonne) que nous visiterons dans quelques jours, mais ici c’est tout autre chose qui nous attend. Au coeur de son vignoble,  il a fait aménager son “Buddha Eden”, un jardin oriental de 35ha créé en réaction au massacres des bouddhas afghans de Banyan.

Ce jardin immense et vallonné nous fait voyager de bouddhas en pagodes, aux influences chinoises, thaïlandaises, birmanes, japonaises….  

Armées de soldats en fragile terracotta, bassins de nénuphars, carpes Koï…., une ambiance de grande plénitude se dégage du site.

Toutes les statues et sculptures ont été réalisées avec des matériaux nobles issus des pays d’origine. Incroyables ces énormes blocs de marbre et de granit reçus taillés et assemblés sur place comme des Lego...

Sur un autre versant de la colline sont exposées des œuvres plus contemporaines acquises par Berardo. Nous apprécions le contraste. Ambiance mystique.

Nous quittons vers 12h30 cet inédit paradis des Bouddhas et mettons les voiles plein ouest en direction de Peniche. Les abords de la ville nous font fuir…. Bâtiments industriels détruits ou dans un sale état, hangars plus ou moins désaffectés jusqu’en bord de mer, vraiment le coin ne donne pas envie. Nous persistons et faisons le tour de la presqu’île, le “Cabo Carvoeiro” à la pointe duquel nous laissons la voiture. Là, quelques étranges chaos rocheux affrontent l’océan, et une jolie petite église ornée d’azulejos (Nossa Senhora dos Remedios) s’accroche, résiste aux embruns et aux vents marins.

Nous quittons Peniche par le nord et gagnons la petite station balnéaire de Baleal, nettement plus attirante. Dommage que la météo ne nous soit pas clémente. Nous baladons sur la petite plage de sable blond et faisons le tour de la petite presqu’île. Barques de pêcheurs, belles falaises tombant dans l’eau claire, ruelles aux petites maisons blanches, le coin est plutôt agréable. C’est ici que l’appareil photo tombe en panne de batterie, nous obligeant à continuer avec nos téléphones !

Nous reprenons la voiture et poursuivons la visite par Obidos, superbe village médiéval ceint de hauts remparts parfaitement conservés. Au 13ème siècle, Obidos était un port important ; il fut offert par le Roi Dinis à son épouse Isabel d’Aragon. Et oui, ça se passait comme ça à l’époque.

Aujourd’hui le village est très touristique, mais il est agréable de se promener dans les ruelles étroites et fleuries, bordées de maisons et demeures seigneuriales blanchies à la chaux. En face du pilori central se dresse l’église Santa Maria, avec son beau plafond en bois peint et ses azulejos du 17ème s.

Le château qui domine Obidos fut reconstruit vers 1150 après la prise de la ville aux maures. Près de l’entrée du château, l’Eglise Santiago de Obidos a été aménagée en bibliothèque. Original.

Nous passons à une boulangerie nous acheter quelques viennoiseries car nous n’avons pas encore mangé et qu’il nous faut tenir jusqu’au soir. Nous nous restaurons depuis une petite placette dominant la ville, proche du chemin de ronde.

Belle promenade dans ce beau village, mais nous y reviendrons demain pour le voir sous le soleil.

Nous laissons Obidos derrière nous pour longer sa lagune, jusqu’à Foz do Arelho. Le paysage est assez grandiose, c’est sauvage et très nature, mais nous regrettons ici encore les conditions météo moyennes, l’horizon est quelque peu bouché.

En cette fin de journée, nous décidons de nous lancer dans une sorte de chasse au trésor initiée par Aldy, sauf que le trésor ici, ce sont des… empreintes de dinosaures ! Elle nous a indiqué un coin accessible en contrebas de la route des crêtes entre Foz do Arelho et Sao Martinho. Comme point de repère, une maison d'architecte cubique et blanche, un petit sentier qui descend vers la mer… Bon autant vous dire qu’on s’est plantés plusieurs fois ! Mais on ne repartira pas bredouilles… A moins que nos yeux nous aient offert ce que l’on avait envie de voir ;)

Nous arrivons après 20h au Patio do Vale. Deux nouvelles pensionnaires accompagnent notre dernier repas avec Aldy. “Je vous ai refait des palourdes, comme vous vous étiez régalés et que c’est votre dernier soir”.... Trop bon. Mais ça c’est l’entrée. Ensuite soupe de légumes, salade du jardin et “bacalhau a bras” (morue préparée avec des oeufs, oignons et coriandre). Et au cas où nous ayons encore un petit creux, nous terminons sur un riz au lait à la cannelle. Évidemment, nous nous couchons repus après avoir refait le monde un moment en compagnie d’Aldy.

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