Crète #1 : Cap au sud (J1 à 5) - Région de Matala -Plaine de la Messara
J0 -15/07/2011 : TGV Avignon-Paris + Vol Aegean Airlines Paris-Héraklion via Athènes
Arrivée agitée à Héraklion dans la soirée : pas évident de repérer la voiture de location (Kissamos Rent a Car http://www.kissamosrentacar.com/ , vraiment très corrects, pas chers et de parole) sur les immenses parkings en face de l’aéroport ! Je laisse la petite famille devant l’aéroport et parcours de long en large les parcs de voitures de location avant d’enfin récupérer notre hyundai. Petite frayeur : le réservoir est vide, mais heureusement nous parvenons à une station service, sur la route du centre ville....
On trouve l’hôtel Léna (http://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g189417-d657186-Reviews-Hotel_Lena-Heraklion_Crete.html) un peu par chance, dans les minuscules ruelles de la vieille ville. Confort correct, chambre spacieuse pour nous 4, accueil discret et sincère. Et surtout, quel petit déjeuner le lendemain ! Ce que nous avons pris pour une faveur allait s’avérer la règle : en Crète on ne lésine pas sur les quantités…. Confitures maison, jus d’orange frais, pains de toute sorte, gâteaux, yaourts…
J1 : D’Héraklion à Sivas
- Heraklion
- Knossos
- Archanès
- Gortyne
- Kalamaki
- Sivas
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Port d'Héraklion |
Après ces agapes et un tour sur le port, nous quittons Héraklion, ville quelque peu agitée et sans grand intérêt, pour mettre le cap sur le palais minoen de Knossos.
Visite très « touristique » d’environ 2 heures, panneaux explicatifs, la foule, soleil de plomb… D’aucun critiquent la mise en scène opérée par Sir Arthur Evans au début du 20ème siècle, qui par ces impostes et autres colonnes en béton, choisit une vision « moderniste » de la valorisation du site.
Le fait est que malgré ces anachronismes, ce parti-pris évident nous permet d’avoir une représentation assez claire de la vie du roi Minos et de l’organisation du palais. Et pour les enfants, c’est du concret : bien plus parlant que de « simples vieilles pierres » au ras du sol… !
Le site, perché sur un promontoire (palais minoen oblige !) présente des vues magnifiques sur les vallées environnantes. Superbes salles royales et finesse des fresques…
Rafraîchissements pris, route de quelques km vers le sud pour arriver à Archanès, petite ville typique de cette région viticole, repérée comme étape agréable pour déjeuner.
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Archanès |
Rencontre insolite et émouvante avec une mamie qui nous bénit puis nous offre un brin de basilic, pour nous remercier d’avoir pris le temps de visiter SA chapelle et d’avoir respecté son temps de culte… Le genre de moments « magiques » qui justifient à eux-seuls notre façon de vivre nos voyages …
Après un premier contact avec une taverne crétoise sur la place principale, nous partons à l’assaut des ruelles pavées et pentues du vieux village. C’est en nous perdant (volontairement !) qu’il nous dévoile ses charmes. Dans l’esprit des patios andalous, les maisons tantôt de style vénitien, tantôt bel et bien grec, nous enchantent de leurs couleurs, oasis de fraîcheur garantie par l’ombre de majestueuses bougainvillées.
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Ruelles d'Archanès |
Nous mettons Cap au Sud pour plonger vers la plaine de la Messara.
Visite opportuniste (sur notre route !) et opportune du site de l’ancienne cité de Gortyne, au pied du Mont Ida : au calme (quasiment personne), nous déambulons parmi les fragments de colonnes doriques jusqu’à la magnifique basilique Saint Tite, donnée pour une des plus anciens monuments de culte chrétien. Un peu plus loin, l’odéon (romain) en demi-cercle marque la différence avec la rectitude des théâtres minoens. Protégées de grilles à l’arrière du site, les tables de Gortyne présentent en boustrophédon (technique d’écriture dorienne) le plus ancien code de loi connu. Le statut juridique des femmes, de la propriété des esclaves, des droits de succession… se voit ainsi gravé depuis le 5ème s av jc dans une quarantaine de blocs de pierre. Sensation étrange que d’être ainsi face à ce qui représente le socle de la « chose publique ».
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Site de Gortyne |
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Table de la loi |
A l’arrière du site, s’il pouvait parler, un platane immortel aux feuilles toujours vertes (!!) nous témoignerait des amours torrides de Zeus et Europe qui, selon la légende, batifolaient à son pied.
La route continue, détournée par la vision d’une église perdue dans une mer d’oliviers et au pied de laquelle une centenaire nous gratifia d’un mémorable « yaaaaaaaaaassas ! » , car en Crète on sait apprécier la curiosité de ceux qui s’éloignent des sentiers battus.
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Eglise d'Houstoliana |
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Plaine de la Messara |
Arrivés à Sivas (petit village traditionnel à qq km au nord de Matala et à l’est de Kalamaki), accueillis chaleureusement par Giorgios Sigelakis (pension du même nom http://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g1069277-d1066906-Reviews-Sigelakis_Studios-Sivas_Crete.html ), nous découvrons avec joie un des beaux appartements loués par notre hôte : belle décoration crétoise, vieille pierre, bois, broderie, belle terrasse avec vue, verres et fiole de raki à notre disposition pour nous dire « vous êtes les bienvenus ».
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Pension Sigelakis, Sivas |
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Vue depuis la chambre |
Lui promettant de revenir dîner à la taverne –au centre du village- dont il est aussi propriétaire, nous allons vers 19h nous rafraîchir sur la plage de Kalamaki, bien méritée après cette journée d’intenses visites. Grande bande de sable bordée de résidences de tourisme, l’ensemble « à taille humaine » laisse une impression plutôt agréable, ambiance familiale et détendue en cette fin de journée.
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Plage de Kalamaki |
La carte de la taverne Sigelakis est aussi riche que la cuisine est exquise. C’est donc repus et rincés de quelques verres de raki que, sous le regard bienveillant de Léa et Valentin (!!), nous rejoignons nos lits dans la douceur du soir et bercés par le Meltemi (le Mistral crétois).
Revenir au programme ici, sinon passer au jour suivant :)
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