Paros - jour 6 : journée de la culture et du recueillement ;) autour de Parikia

16 août 2013

Paros - jour 6 : Monastères du centre et région de Parikia

Anciennes carrières de marbre de Marathi
Agios Minas
Parikia
Moni Christou Dasous (Agios Arsenios)
Cap Fokas et crique vers Marchello (baignade)
Naoussa (soirée)

Nous prenons notre temps ce matin après le petit déjeuner, car la voiture de remplacement doit arriver entre 10h et 11h. Alors séance piscine pour les enfants, qui sont ravis.
La voiture est livrée sans problème, et dans les temps. Problème réglé !

Nous démarrons cette nouvelle journée par une halte dans les anciennes carrières de marbre de Marathi, situées à quelques kilomètres de Lefkes sur la route de Parikia.

Panorama entre Lefkes et Parikia

Ces anciennes carrières étaient exploitées depuis l'antiquité jusqu'au 19ème siècle. Les anciens bâtiments d'exloitation qui bordent le site remontent d'ailleurs à cette période. Si certains accès sont interdits au public pour des raisons de sécurité évidentes, nous trouvons néanmoins un passage qui nous mène dans les profondeurs de la roche.

Au bout d'une centaine de mètres de descente, Valentin et moi nous retrouvons dans l'obscurité totale, avec 20° de moins, sous une énorme dalle de marbre ocre. Impressionnant, malgré ce qu'en disent les guides !

Nous nous guidons grâce à la led du smartphone, et n'osant pas nous aventurer plus loin dans les boyaux creusés dans la roche nous remontons à l'air libre où nous attendent les filles.

Nous retrouvons la voiture et suivons une piste de terre caillouteuse mais suffisamment carrossable, nous disant qu'elle nous mènera bien quelque part.

Et c'est le cas : quelques minutes plus tard nous parvenons à un petit monastère, Agios Minas, perdu dans les collines de Paros, au milieu des oliviers, cyprès, murets de pierre et plantes odorantes brûlées par le soleil.

Nous en faisons le tour, et lorsque nous nous approchons de l'entrée, nous sommes interpellés par un homme qui nous fait signe de nous avancer. Il nous salue avec chaleur et nous propose de l'eau fraîche et quelques biscuits, que nous acceptons volontiers. Nous faisons les présentations et comprenons que cet homme s'avère être l'héritier d'une famille auquel le monastère appartient désormais (certains monastères appartiennent à des civils).

Agios Minas (17ème s.) a été cédé à son arrière-arrière grand-père, et l'affaire a été régularisée avec les "dignitaires" de l'église orthodoxe lors d'un séjour à Istanbul.
Notre homme a entrepris une lourde tâche, celle de restaurer ce petit bijou perdu dans la campagne, et c'est avec passion et goût du détail qu'il nous fait visiter la partie ancienne et la partie restaurée du monastère, dans la minuscule cour duquel, à l'entrée de l'église, s'exhibe fièrement un immense cyprès.

Anciennes cuisines, cheminées, cellules de moine, puis la galerie supérieure qui est aujourd'hui la plus aboutie et réserve un beau paysage sur les collines environnantes.

C'est intéressant d'écouter cet homme nous raconter son histoire et l'histoire de son monastère avec passion.

La visite terminée, il nous offre quelques figues au bon goût de miel, puis disparaît dans son antre comme il est apparu. Nous adorons ces moments !

Nous quittons les lieux et poursuivons en voiture jusqu'à Parikia.

Agios Minas, vu d'en bas

Après nous être garés sans problème, nous découvrons tout d'abord la grande église orthodoxe Panagia Ekatontapiliani ("Notre Dame des 100 portes", on n'a pas compté !), considérée comme l'un des plus importants monuments byzantins de Grèce.

Le baptistère, en forme de croix grecque, remonte au IVème siècle. La couleur des pierres utilisées dans la construction apporte beaucoup de chaleur et de douceur à l'édifice, les marbres et le bois ont été également traités avec noblesse.

Par un escalier extérieur, on peut accéder à la galerie supérieure qui propose une belle vue d'ensemble, sur l'intérieur de l'église et sur la cour principale.

Vue plongeante sur la sacristie

Nous quittons ensuite la grande place (achats de sandwiches au passage) et montons directement dans la vieille ville où se situe l'ancien kastro vénitien, en léger surplomb au dessus de la baie de Parikia.

Peut-être plus authentique et moins pimpante que Naoussa, Parikia n'en est pas moins belle. Dans ce quartier de la vieille ville, des éléments de décor antique ont été intégrés aux habitations plus récentes.

Nous découvrons un labyrinthe de ruelles plus charmantes les unes que les autres, et parvenons à l'église Agios Kostantinos, l'une des plus ancienne de l'île, qui fait face à la mer avec son joli dôme bleu (petite pause sandwich à l'ombre du proche de l'église).

La visite se poursuit : jolies chapelles, placettes, passages voûtés se succèdent.

Nous quittons Parikia par le sud......

..... et nous éloignons légèrement de la côte en montant en direction du Monastère Christou Dasous, que nous ne pourrons hélas pas visiter - fermé à cette heure : en général les monastères se visitent le matin ou en fin de journée.

L'église d'Agios Arsenios, plus récente et non moins photogénique, se dresse au dessus de ce grand monastère tenu par des femmes. Beau panorama sur la baie de Parikia.

Une petite chapelle avec un beau dôme bleu outremer située un peu plus loin sur un promontoire nous offre un très beau point de vue jusqu'à antiparos. Superbe.

Il fait chaud et nous décrétons à l'unanimité l'heure de la baignade. Alors nous retrouvons la route de Parikia que nous traversons en direction de la plage de Livadia, puis poursuivons jusqu'au Cap Agios Fokas.

Nous laissons derrière nous la plage de Krios où il y a foule, et continuons encore un peu jusqu'aux criques de Marchello.

Nous stationnons sans problème non loin d'une jolie crique sableuse bordée de tamaris, une eau limpide.... Une belle séance de baignade.

Nous poursuivons jusqu'à la pointe du cap pour découvrir la petite église d'Agios Fokas (vue sur Parikia) que nous avions aperçue depuis le bateau lors de notre arrivée sur Paros.

Notre destrier au repos

La journée touche à sa fin ; aussi nous décidons d'aller dîner à Naoussa pour connaître la ville sous un autre angle. En effet il y a déjà beaucoup de monde, mais nous nous garons sans trop de difficulté dans la rue principale qui rejoint le centre ville.

Nous retrouvons la taverne Mistis, repérée la veille au matin lors de notre visite. Cette petite taverne familiale située sur la plage à proximité du port est une vraie aubaine ! Nous mangeons au bord de l'eau, à des prix intéressants pour Naoussa. Quelques minutes seulement après notre arrivée, toutes les tables sont prises ! "Pougi" de la grand-mère pour les enfants (sorte de petites tourtes garnies de fromage de chèvre de Paros, pas de la feta pour touriste !).