Samedi 24 mars
- Départ, dans la douleur et la sueur
- Shimizu Island
- Big Lagoon et barbecue sur le bateau (Miniloc Island)
- Small lagoon en kayak (Miniloc Island)
- Helicopter Island (Dilumacad Island)
- Nuit sur Serenity beach - Cadlao Island
Après un petit déjeuner correct sous la grande varangue du Greenview resort, nous sommes fin prêts vers 8h30, tout excités par notre départ en mer. Nos affaires sont triées, entre ce qui devrait rester dans nos "gros" sacs au fond de la cale, et les quelques affaires dont nous aurons besoin pour nos nuits en bivouac.
Nous attendons donc impatiemment notre équipage et la bangka devant le Greenview, côté plage.
Un départ difficile
Nous attendons donc impatiemment notre équipage et la bangka devant le Greenview, côté plage.
8h45....8h50...9h.... toujours personne. Nous devions partir avant 9h, pour prendre de l'avance sur les groupes des tours traditionnels. C'est déjà loupé. J'envoie plusieurs messages au fameux "Philip" de la veille, sans réponses. La pression commence à vraiment monter. 9h15. Toujours rien.
Je demande au personnel de l'accueil du Greenview d'appeler le numéro connu sur Whatsapp et celui fourni par Julien quelques jours avant le départ. Plusieurs tentatives infructueuses. L'angoisse. Finalement le personnel de l'hôtel arrive à joindre quelqu'un, qui connait quelqu'un... Bref il semblerait que notre équipage soit en route. Encore de l'attente. L'impression de s'être fait berner. Et si personne ne venait ? Nouvel appel : c'est confirmé, quelqu'un vient nous chercher...
Un peu après 9h30 une jeune fille débarque (ouf !) en mototaxi : il faut que nous prenions nos affaires et devons finalement nous rendre à El Nido où le bateau nous attend. Super. Encore du temps perdu inutilement, nous aurions pu nous y rendre plus tôt.
Nous voilà en route, sur les nerfs, dans la circulation d'El Nido. Découvrir les ruelles de cette petite ville n'est pas un plaisir : c'est encombré, bruyant, désordonné, aucune unité architecturale, le développement y est anarchique et sans aucun soucis d'intégration à l'environnement. On peut y rajouter la pollution de la baie due au développement touristique non maîtrisé. A fuir.
On finit notre route dans une impasse étroite donnant sur la mer, où règne un joyeux bazar. S'y trouve une sorte d'agence, qui n'a rien a voir avec Layag Philippines. Un homme (nulle trace des fameux Julien et Philip) vient nous voir en s'excusant plus ou moins et l'on retrouve Marvin, occupé à charger le bateau qui est loin d'être prêt à partir... Les cartons et sacs de vivres sont portés sur la bangka par l'équipage, non sans difficulté car la mer est un peu agitée. On s'impatiente encore une bonne demi-heure en regardant les bateaux des tours à la journée quitter la baie sous nos yeux.
Nos sacs sont enfin à bord et nous embarquons passablement énervés, mais tout de même soulagés de ne pas s'être totalement faits lâcher par notre prestataire.
Nos échanges plus tard avec Marvin mettrons en évidence la totale désorganisation de Layag Philippines et de ses divers intermédiaires, Marvin étant livré à lui-même pour gérer l'intendance avant le départ, et pour faire le lien avec les membres de notre équipage (tous de la même famille).
Nous quittons la baie d'El Nido vers 10h15. Evidemment tous les sites que nous allons visiter seront assez peuplés, ce que nous souhaitions éviter justement car nous ne passons que cette journée dans l'archipel de Bacuit. Heureusement que le fait d'être seuls sur le bateau nous permettra d'apporter de la souplesse à notre programme.
Mais mettons entre parenthèses cet épisode désagréable et concentrons nous sur la suite de la journée qui s’avérera éblouissante malgré ce départ chaotique.
Les "pains de sucre" de la baie de Bacuit se rapprochent de notre regard, la mer un peu houleuse apporte un côté plus sauvage aux abords des îlots, falaises déchirées et fragmentées par une végétation improbable, entourées d'eau oscillant entre le bleu outremer et la clarté, la transparence de l'aigue-marine.
Notre périple de la journée :
Je demande au personnel de l'accueil du Greenview d'appeler le numéro connu sur Whatsapp et celui fourni par Julien quelques jours avant le départ. Plusieurs tentatives infructueuses. L'angoisse. Finalement le personnel de l'hôtel arrive à joindre quelqu'un, qui connait quelqu'un... Bref il semblerait que notre équipage soit en route. Encore de l'attente. L'impression de s'être fait berner. Et si personne ne venait ? Nouvel appel : c'est confirmé, quelqu'un vient nous chercher...
Un peu après 9h30 une jeune fille débarque (ouf !) en mototaxi : il faut que nous prenions nos affaires et devons finalement nous rendre à El Nido où le bateau nous attend. Super. Encore du temps perdu inutilement, nous aurions pu nous y rendre plus tôt.
Nous voilà en route, sur les nerfs, dans la circulation d'El Nido. Découvrir les ruelles de cette petite ville n'est pas un plaisir : c'est encombré, bruyant, désordonné, aucune unité architecturale, le développement y est anarchique et sans aucun soucis d'intégration à l'environnement. On peut y rajouter la pollution de la baie due au développement touristique non maîtrisé. A fuir.
On finit notre route dans une impasse étroite donnant sur la mer, où règne un joyeux bazar. S'y trouve une sorte d'agence, qui n'a rien a voir avec Layag Philippines. Un homme (nulle trace des fameux Julien et Philip) vient nous voir en s'excusant plus ou moins et l'on retrouve Marvin, occupé à charger le bateau qui est loin d'être prêt à partir... Les cartons et sacs de vivres sont portés sur la bangka par l'équipage, non sans difficulté car la mer est un peu agitée. On s'impatiente encore une bonne demi-heure en regardant les bateaux des tours à la journée quitter la baie sous nos yeux.
Nos sacs sont enfin à bord et nous embarquons passablement énervés, mais tout de même soulagés de ne pas s'être totalement faits lâcher par notre prestataire.
Nos échanges plus tard avec Marvin mettrons en évidence la totale désorganisation de Layag Philippines et de ses divers intermédiaires, Marvin étant livré à lui-même pour gérer l'intendance avant le départ, et pour faire le lien avec les membres de notre équipage (tous de la même famille).
Nous quittons la baie d'El Nido vers 10h15. Evidemment tous les sites que nous allons visiter seront assez peuplés, ce que nous souhaitions éviter justement car nous ne passons que cette journée dans l'archipel de Bacuit. Heureusement que le fait d'être seuls sur le bateau nous permettra d'apporter de la souplesse à notre programme.
Mais mettons entre parenthèses cet épisode désagréable et concentrons nous sur la suite de la journée qui s’avérera éblouissante malgré ce départ chaotique.
En route
Les "pains de sucre" de la baie de Bacuit se rapprochent de notre regard, la mer un peu houleuse apporte un côté plus sauvage aux abords des îlots, falaises déchirées et fragmentées par une végétation improbable, entourées d'eau oscillant entre le bleu outremer et la clarté, la transparence de l'aigue-marine.
Notre périple de la journée :
Notre première étape nous amène au sud-ouest d'El Nido, sur l'île de Shimizu, de petite taille, constituée de blocs de karst comme découpés aux ciseaux à cranter et bordée de deux plages de sable blanc.
C'est sublime... Nous nous baignons dans une mer un peu agitée, et faisons redescendre la pression des heures précédentes tout en regrettant évidemment le côté peuplé des lieux.
Les roches déchiquetées sont impressionnantes, tranchantes comme des lames de rasoir.
Nous continuons plein nord et arrivons sur les rives de Miniloc, l'une des plus emblématique de l'archipel de Bacuit.
Nous débutons la visite par le site de "Big Lagoon" accessible par un chenal très emprunté aux eaux peu profondes et d'une couleur assez incroyable...
C'est un peu l'autoroute à kayaks (devant certains sites sont installés des loueurs de kayaks), mais c'est vraiment spectaculaire.
Au bout du chenal nous débouchons sur une étendue d'eau très calme entourée de falaises et de jungle... Notre équipage nous arrête au milieu de ce splendide décor naturel, et débute la confection de notre repas de midi, un barbecue de rêve que nous savourerons ici-même.
C'est finalement plutôt calme, les quelques bateaux ne font que passer, les groupes s'arrêtant essentiellement sur les plages aménagées des îles environnantes pour déjeuner. Nous nous baignons et prenons le soleil, puis dégustons notre poisson grillé, accompagné d'assiettes de légumes et de fruits joliment décorées.
Le capitaine nous fait faire le tour du lagon avant de suivre le chenal dans le sens opposé.
Surréaliste.
La bangka contourne alors une série d'éperons rocheux puis nous débouchons sur une autre étendue d'eau plus calme, qui marque l'entrée de "Small Lagoon".
Ici le jeu est de louer un kayak (200PP, soit 3€) pour pénétrer dans le lagon protégé par une barre rocheuse : à marée basse, une anfractuosité de la roche permet de le rejoindre. Les touristes s’engouffrent dans la faille à la queue leu leu, mais une fois à l'intérieur c'est plus calme.
Le décor est fantastique, notamment tout au fond du lagon, on est vraiment dans un autre monde, écrasés par la végétation et ces a-pics dégringolant dans une eau de jade ou émeraude. De plus la lumière est tellement belle...
Nous restons un bon moment à pagayer dans cette ambiance, et pénétrons même à l'arrière du lagon dans une sorte de gouffre à ciel ouvert. Impressionnant.
Les photos parlent d'elles-même.
La mer est toujours aussi agitée lorsque nous ressortons du lagon. Aussi il nous est impossible pour des raisons de sécurité (c'est tellement facile de se retrouver projeté contre ces rochers tranchants), de visiter Secret Lagoon ni même de voir les beautés de Matinloc, autre île phare des Bacuit située un peu plus au nord. Nous sommes un peu déçus, mais comptons sur la matinée du lendemain pour nous rattraper.
Pour l'heure, nous mettons le cap vers le nord-est et traversons un bonne partie de la baie de bacuit.
"Helicopter" doit son nom à son profil faisant vaguement penser - c'est original - à un hélicoptère... La cabine étant formée par l'énorme bloc rocheux située à son extrémité sud. L'île est moins spectaculaire que Shimizu, mais c'est plus simple d'y accoster, et les vues depuis sa belle plage vers la grande île de Cadlao sont magnifiques.
Nous nous baignons un peu et nous baladons sur la plage pour profiter du paysage.
Nous apercevons au loin, toujours sur Cadlao, la minuscule crique qui nous servira d'abri pour notre bivouac du soir.
Vers 16h nous nous dirigeons vers l'île de Cadlao et parvenons à "notre" crique, une petite plage de sable fin entourée de rochers et de falaises.
Notre équipage débarque quelques affaires, et Marvin nous explique qu'ils doivent faire un aller-retour à El Nido pour accomplir des formalités auprès des autorités maritimes et récupérer des bidons d'essence pour la suite de notre aventure.
Nous restons donc seuls dans notre petite crique où nous nous baignons et profitons des derniers rayons de soleil. Nous regrettons quelque peu l'orientation des lieux qui ne nous permet pas d'admirer pleinement le soleil couchant, mais la quiétude de l'environnement fait sont effet, ambiance entre Koh Lanta et Robinson Crusoé.
Un peu avant la tombée du jour nos comparses sont de retour et installent notre camp de base pour la nuit. Quelques planches en guise de table, deux tentes pour nous abriter, matelas gonflables... On adore ce campement seuls au monde !
Nous nous débarbouillons à la lingette et nous installons près du feu de camp avec nos quatre nouveaux copains. Notre capitaine s’escrime à diffuser du reggae sur une enceinte bluetooth improbable rongée par les embruns, tandis que nous buvons nos bières bien fraîches dans cette ambiance sympathique.
Marvin parle bien l'anglais, mais notre capitaine, son fils et son neveu non. La barrière de la langue nous empêche hélas d'avoir de vraies discussions, mais Marvin échange volontiers.
Nous revenons sur l'épisode du matin et c'est là que nous comprenons les défaillances de notre organisateur.
Le repas du soir est composé de poisson et de crevettes grillées, riz et légumes sautés à la sauce soja. Nous dînons autour de notre table de fortune, éclairés par des lampes à huile, disons plutôt des bouteilles remplies d'essence équipées d'une mèche. Chez nous on appellerait ça "cocktail molotov" !
Après le repas nous discutons encore un moment avec Marvin puis je rejoins Audrey partie se coucher un peu plus tôt sous notre tente. Lavage de dents à la frontale au milieu des arbres, au pied de la falaise.
Franchement géniale, cette expérience ! Hors du monde. Nous cherchions du dépaysement, nous voilà largement servis. Malgré une partie de la journée en demi teinte, la baie de Bacuit a fini par tenir ses promesses.
C'est sublime... Nous nous baignons dans une mer un peu agitée, et faisons redescendre la pression des heures précédentes tout en regrettant évidemment le côté peuplé des lieux.
Les roches déchiquetées sont impressionnantes, tranchantes comme des lames de rasoir.
Big Lagoon - Miniloc
Nous continuons plein nord et arrivons sur les rives de Miniloc, l'une des plus emblématique de l'archipel de Bacuit.
Nous débutons la visite par le site de "Big Lagoon" accessible par un chenal très emprunté aux eaux peu profondes et d'une couleur assez incroyable...
C'est un peu l'autoroute à kayaks (devant certains sites sont installés des loueurs de kayaks), mais c'est vraiment spectaculaire.
Au bout du chenal nous débouchons sur une étendue d'eau très calme entourée de falaises et de jungle... Notre équipage nous arrête au milieu de ce splendide décor naturel, et débute la confection de notre repas de midi, un barbecue de rêve que nous savourerons ici-même.
C'est finalement plutôt calme, les quelques bateaux ne font que passer, les groupes s'arrêtant essentiellement sur les plages aménagées des îles environnantes pour déjeuner. Nous nous baignons et prenons le soleil, puis dégustons notre poisson grillé, accompagné d'assiettes de légumes et de fruits joliment décorées.
Le capitaine nous fait faire le tour du lagon avant de suivre le chenal dans le sens opposé.
Surréaliste.
La bangka contourne alors une série d'éperons rocheux puis nous débouchons sur une autre étendue d'eau plus calme, qui marque l'entrée de "Small Lagoon".
Small Lagoon - Miniloc
Ici le jeu est de louer un kayak (200PP, soit 3€) pour pénétrer dans le lagon protégé par une barre rocheuse : à marée basse, une anfractuosité de la roche permet de le rejoindre. Les touristes s’engouffrent dans la faille à la queue leu leu, mais une fois à l'intérieur c'est plus calme.
Le décor est fantastique, notamment tout au fond du lagon, on est vraiment dans un autre monde, écrasés par la végétation et ces a-pics dégringolant dans une eau de jade ou émeraude. De plus la lumière est tellement belle...
Nous restons un bon moment à pagayer dans cette ambiance, et pénétrons même à l'arrière du lagon dans une sorte de gouffre à ciel ouvert. Impressionnant.
Les photos parlent d'elles-même.
La mer est toujours aussi agitée lorsque nous ressortons du lagon. Aussi il nous est impossible pour des raisons de sécurité (c'est tellement facile de se retrouver projeté contre ces rochers tranchants), de visiter Secret Lagoon ni même de voir les beautés de Matinloc, autre île phare des Bacuit située un peu plus au nord. Nous sommes un peu déçus, mais comptons sur la matinée du lendemain pour nous rattraper.
Pour l'heure, nous mettons le cap vers le nord-est et traversons un bonne partie de la baie de bacuit.
L'appareil photo étanche est de sortie : ça bouge bien ! |
Helicopter beach - Dilumacad Island
"Helicopter" doit son nom à son profil faisant vaguement penser - c'est original - à un hélicoptère... La cabine étant formée par l'énorme bloc rocheux située à son extrémité sud. L'île est moins spectaculaire que Shimizu, mais c'est plus simple d'y accoster, et les vues depuis sa belle plage vers la grande île de Cadlao sont magnifiques.
Nous nous baignons un peu et nous baladons sur la plage pour profiter du paysage.
Nous apercevons au loin, toujours sur Cadlao, la minuscule crique qui nous servira d'abri pour notre bivouac du soir.
Tout au fond légèrement sur la gauche, notre crique sur l'île de Cadlao |
Cadlao Island - Serenity beach
Vers 16h nous nous dirigeons vers l'île de Cadlao et parvenons à "notre" crique, une petite plage de sable fin entourée de rochers et de falaises.
Notre équipage débarque quelques affaires, et Marvin nous explique qu'ils doivent faire un aller-retour à El Nido pour accomplir des formalités auprès des autorités maritimes et récupérer des bidons d'essence pour la suite de notre aventure.
Nous restons donc seuls dans notre petite crique où nous nous baignons et profitons des derniers rayons de soleil. Nous regrettons quelque peu l'orientation des lieux qui ne nous permet pas d'admirer pleinement le soleil couchant, mais la quiétude de l'environnement fait sont effet, ambiance entre Koh Lanta et Robinson Crusoé.
Un peu avant la tombée du jour nos comparses sont de retour et installent notre camp de base pour la nuit. Quelques planches en guise de table, deux tentes pour nous abriter, matelas gonflables... On adore ce campement seuls au monde !
Nous nous débarbouillons à la lingette et nous installons près du feu de camp avec nos quatre nouveaux copains. Notre capitaine s’escrime à diffuser du reggae sur une enceinte bluetooth improbable rongée par les embruns, tandis que nous buvons nos bières bien fraîches dans cette ambiance sympathique.
Marvin parle bien l'anglais, mais notre capitaine, son fils et son neveu non. La barrière de la langue nous empêche hélas d'avoir de vraies discussions, mais Marvin échange volontiers.
Nous revenons sur l'épisode du matin et c'est là que nous comprenons les défaillances de notre organisateur.
Le repas du soir est composé de poisson et de crevettes grillées, riz et légumes sautés à la sauce soja. Nous dînons autour de notre table de fortune, éclairés par des lampes à huile, disons plutôt des bouteilles remplies d'essence équipées d'une mèche. Chez nous on appellerait ça "cocktail molotov" !
Après le repas nous discutons encore un moment avec Marvin puis je rejoins Audrey partie se coucher un peu plus tôt sous notre tente. Lavage de dents à la frontale au milieu des arbres, au pied de la falaise.
Franchement géniale, cette expérience ! Hors du monde. Nous cherchions du dépaysement, nous voilà largement servis. Malgré une partie de la journée en demi teinte, la baie de Bacuit a fini par tenir ses promesses.
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