Portugal - jour 5 : D'Obidos à Ericeira, et le palais de Mafra

Dimanche 11 mai 2014

• Route des crêtes entre Nazaré et Foz de Arelho
• Foz de Arelho* et la lagune d’Obidos
• Obidos**, le retour !
• Palais de Mafra
• Ericeira**

J’y pense, on ne vous a pas montré chez Aldy. Voilà quelques vues du jardin, c’est tout de même plus agréable ce matin sans la grisaille, même si le ciel a encore un peu de mal à se dégager.

C’est dans cette ambiance que nous prenons notre dernier petit déjeuner en compagnie d’Aldy. Nous bouclons nos sacs, et vers 10h nous quittons le Patio do Vale après d’émouvants adieux à Aldy. Une bien belle personne, d’une modestie et d’une humanité exemplaire…

Le soleil étant de la partie (quelques restes de nuages, mais rien de méchant), nous décidons d’emprunter le chemin inverse de la veille au soir jusqu’à Obidos, pour profiter des beaux paysages sous une lumière favorable.

Nous roulons donc sur la route des crêtes : belle vue sur Nazaré tout d’abord, puis de nombreux moulins semblent avoir été semés sur les petites collines face à l'Atlantique.

L’arrivée sur Foz de Arelho est superbe : l’océan est agité, il y a beaucoup de vent, et les couleurs sont éclatantes. Nous profitons de l'air marin et allons faire un tour vivifiant sur la plage.

La lagune d’Obidos se montre sous son meilleur jour, les barques multicolores des pêcheurs tanguent doucement, protégées par le cordon dunaire.

Nous arrivons à Obidos que nous revoyons sous le ciel bleu, et avec un bon appareil. Les photos en témoigneront : nous avons bien fait de revenir ! Les murs d’un blanc éclatant, soulignés d’ocre ou de bleu, contrastent à merveille avec toutes ces fleurs et la verdure environnante. On ne s’en lasserait pas.

Nous quittons Obidos par l’autoroute en direction du Sud. Nous la quittons assez rapidement du côté de Torres Vedras, attirés par la route côtière frangée de vert sur notre carte Michelin.

Nous sillonnons un paysage verdoyant, planté de petits moulins, et rejoignons l’océan. La côte est découpée, et de hautes falaises ocre plongent dans les eaux turquoises de l’Atlantique déchaîné par le vent. Au loin, les véliplanchistes défient les rouleaux...

Nous passons Ericeira : Aldy nous a conseillé de visiter le Palais de Mafra situé à une dizaine de km seulement. Avant d’attaquer la visite (il est plus de 15h), nous décidons de manger un morceau sur la terrasse d’un resto-bar face au palais. Rien de tel qu’un petit tapas de fruits de mer avec une bonne bière !

Palais de Mafra

Palais de Mafra

Rassasiés, nous pouvons attaquer la visite du palais, imposant ensemble baroque construit par le roi Joao V au 18ème s. Initialement le monastère ne devait accueillir qu’une quinzaine de moines, mais les richesses affluèrent du Brésil, “généreuse” colonie, et le roi et ses architectes revirent leurs plans pour un projet plus démesuré… Aussi l’on retrouve dans chacune des parties du palais du marbre du Brésil (rose, vert) et des bois exotiques. Plus de 50 000 ouvriers travaillèrent ici à la construction des quelque 880 salles, et le monastère accueillit jusqu’à 330 moines.

La Basilique aux influences italiennes, magnifique, se visite gratuitement. Pour pénétrer dans le monastère et le palais, il faut débourser 6€/personne (un peu plus d’une heure de visite).

Nous passons tout d’abord dans les salles du monastère, la pharmacie, l’hospice, la cuisine, puis à l’étage dans de belles salles de réception (dont une originale, dédiée à la chasse). Nous traversons également les appartements du Roi et de la Reine.

Le clou de la visite reste l'impressionnante et superbe bibliothèque aux (38000) ouvrages, ornée de marbre précieux et de bois exotique.

Nous retournons à Ericeira qui est notre étape du soir. Nous nous nous garons sans mal en plein centre ville, et après quelques hésitations, aidés par une mamie qui nous voyait tourner en rond, nous trouvons la Casa das Aguarelas. Cette “pension” occupe une belle maison typique de la vieille ville. Très bien accueillis, nous prenons possession de notre chambre : en réalité un petit appartement douillet, très lumineux, au dernier étage. Les équipements sont modernes et impeccables. Il y a même une kitchenette, ce qui est certainement pratique pour les plus longs séjours dans la mesure où la guesthouse ne propose pas les petits dej. Jolies vues sur la mer et sur les belles maisons environnantes.

Sans tarder nous partons à pied visiter Ericeira**. Ericeira est un village de pêcheur, qui s’est développé fortement avec le tourisme (belles plages, bons fruits de mer !) mais qui a su garder son âme.

Le long de jolies ruelles pavées, les petites maisons blanches s’enroulent autour de la falaise au pied de laquelle subsiste le petit port de pêche. C’est charmant et très apaisant. Depuis la plage, nous pouvons voir que la falaise a été renforcée (vive le béton !), pour résister aux assauts de l’océan qui sait être violent sur cette partie de la côte.

Après une belle promenade, nous revenons vers le centre où se mêlent les habitants et quelques touristes venus assister au coucher du soleil.

Nous nous posons d'abord sur un banc, tout en guettant la libération d'une table à la Tasquinha do Joy, puis buvons une bière en trinquant aux derniers rayons du soleil.

Magnifique.

Dîner à la Tasquinha, petite taverne toute simple et bien typique : énorme assiette d'escargots, gambas, morue gratinée avec du riz, fromage grillé au four, pichet de vino verde. Elle est pas belle, la vie ?

Revenir à la feuille de route ou passer au jour suivant