Jeudi 15 mai 2014
- Belém
- Torre de Belém
- Monumento dos Descobrimentos
- Mosteiro dos Jeronimos**
- Museu nacional dos Coches*
- Centre culturel de Belém : collection d’art moderne Berardo**
- Miradorou de Nossa Senhora do Monte**
- Traversée de Lisbonne by night avec le Tram 28**
On prend du bon temps, on discute au petit déj’ de la Casa do Patio… Alors ce matin forcément nous nous mettons en route plus tard, vers 10h30, et pour descendre plein sud en direction des rives du Taje et rejoindre la gare de Cais do Sodré, du côté de la station de métro où nous devons prendre le n°15E en direction de Belém.
On nous a conseillé d’être prudents à cette station car il y a du monde et c’est un joli terrain de jeu pour les pickpockets… En effet ça tourne pas mal, mais ils se font vite repérer car tout le monde est aux aguets.
Nous sautons dans le tram, et un peu après 11h nous descendons à l’arrêt du Centre culturel de Belém, proche de la Tour de Belém par laquelle nous souhaitons commencer la visite.
Au passage, attention pour ceux que cela intéresserait, la plupart des sites de Belém sont fermés le lundi ;)
Si l’extérieur de la Torre de Belém est admirable… la visite de la tour s’avère très décevante (nous achetons un ticket groupé avec le monastère dos Jéronimos, 10€/p)...
Se contenter de la contempler de l'extérieur : c’est tout de même un bel exemple d’architecture militaire (16ème s.) qui n’a rien sacrifié à l’esthétisme du style manuélien.
Pour le reste, seule la belle terrasse vaut la peine. On y retrouve les motifs classiques du style : cordages torsadés, blasons, croix...
La suite est un piège à touristes au sens strict... Le nombre de visiteurs est régulé et seul un étroit escalier en colimaçon mène au sommet de la tour, dans lequel les visiteurs doivent circuler par alternance. Un système de feux rouges/feux verts est instauré, du coup on passe notre temps à attendre à chaque palier en admirant au passage des salles vides.... et la vue du haut de la tour n'est pas plus belle qu'ailleurs..... Donc à éviter, pour gagner du temps (et encore, on a évité la forte affluence sinon qu'est-ce que ça doit être !!) et de l'argent.
Un peu plus loin le long du Taje, nous arrivons au Monumento dos Descobrimentos (Monument des découvertes) élevé sous Salazar en 1960 en l’hommage aux découvertes et aux explorateurs portugais. Il représente une caravelle et à sa proue les 32 rois, saints, évangélisateurs et capitaines de navires. Henri le Navigateur figure à la tête de la troupe.
Nous longeons le superbe le monastère dos Jéronimos...
...Mais avant de nous lancer dans la visite, nous décidons de prendre des forces et faisons une pause à la célèbre Antiga Confeitaria de Belem, LA maison de naissance des fameux pastéis de Nata. C’est ici que depuis près de 2 siècles les lisboètes viennent se régaler de ce qu’on appelle ici les pastéis de Belém, ces délicieuses petites tartelettes de pâte feuilletée fourrée à la crème et saupoudrés de cannelle...
On a de la chance, on trouve une table sans trop attendre et commandons 4 pastéis de nata que nous arrosons d’abord d’eau pétillante, puis de 2 verres de Ginjinha...! Effectivement on leur décerne la médaille d'or, c’est délicieux, ils sont bien chauds et croustillants à souhait…
C’est pas tout ça, mais un monastère nous attend… Les jambes quelque peu coupées par la ginjinha, nous mettons le cap vers le Mosterio dos Jéronimos**.
Fleuron de l’architecture manuéline commandé au tout début du 16ème s. par Manuel 1er peu après le retour de Vasco de Gama, il fut financé par les taxes provenant du commerce des épices (et notamment du poivre) et autres matières précieuses ramenées des colonies.
Le monastère fut confié à l’ordre de Saint-Jérome (les hiéronymites, d’où son nom).
Le portail monumental situé au sud est un vrai chef d’oeuvre de décoration exubérante…
Passé le porche de l’église, nous voyons les tombeaux de Vasco de Gama et du poète Luis de Camoes.
La nef de l’église Santa Maria est belle et très aérienne, avec ses fins piliers qui s’élancent tels des palmiers. De part et d’autre, les tombeaux du roi Sebastio, ainsi que ceux de Dona Maria, Manuel 1er et Joao III portés par des éléphants.
Le cloître achevé en 1544 par Joao de Castilho est superbe… Ornements finement sculptés, arcs, balustrades…. Lumière et légèreté, une vraie dentelle de pierre à la gloire des découvertes portugaises, parfaitement restaurée.
Depuis la galerie supérieure, belle vue sur l'église et le cloître.
Très beau site, même si, en faisant les difficiles, l’on peut dire que l’on a préféré son “rival” de Batalha.
Nous terminons la visite du monastère un peu avant 15h, et décrétons qu’il est largement temps de se restaurer.
Nous nous dirigeons vers un petit resto repéré à l’avance, Os Jéronimos*.
Pas cher, bonne cuisine locale et accueil "comme à la maison". Le patron aux petits soins nous explique les plats dans un très bon français, on choisit une grande bière et un énorme verre de sangria pour Madame, un poisson grillé pour moi, congre en sauce tomate/pain frotté à l'huile d'olive pour Audrey, 2 cafés, tout ça pour seulement 26€. Vraiment bien :)
Nous parvenons à nous extraire de nos chaises pour nous diriger vers le jardin tropical que nous pensions voir, mais que nous évitons finalement (2€/p), estimant que notre argent serait certainement mieux placé ailleurs.
Alors nous nous orientons vers le Museu Nacional dos Coches (5€/p), qui présente une très originale collection de carrosses, plusieurs dizaines, la plus riche d’Europe. Trois siècles de carrosses portugais, italiens, français, espagnols, autrichiens sont rassemblés ici, du plus simple au plus richement orné. Boiseries, cuirs, velours, dorures, statues…
Certaines pièces peuvent atteindre 5 tonnes, comme les 3 énormes carrosses baroques fabriqués à Rome pour le marquis d’Abrantes, ambassadeur portugais au Vatican.
Dans la galerie adjacente, quelques carrosses plus modestes, des chaises à porteurs, un taxi lisboète très original.
A l’étage, beau point de vue sur la salle principale et une exposition avec quelques “carrioles” pour enfants. Visite inattendue et intéressante.
Nous longeons quelques jolies maisons le long du parc et repassons près du monument des découvertes. La lumière a changé, beaux points de vue sur le pont du 25 avril et le Christo Rei qui veille sur la ville.
Pour finir la visite de Belém, nous gagnons le centre culturel de Belém pour découvrir la collection d'art moderne Berardo (celui qui a fondé le site de Buddha Eden, voir jour 4).
Le bâtiment d’architecture moderne et minimaliste tranche avec le monastère, son voisin direct.
Nous, on aime ce genre de contrastes, et puis passer d’un carrosse royal à la décoration baroque à Basquiat, Dali ou Wharol, ça nous branche bien.
On se régale dans chaque salle même si nous sommes plutôt profanes, les installations sont réussies, les toiles et sculptures bien mises en valeur. Miro, Masson, Léger, ils sont tous là, dignement représentés.
Quelques installations étranges...
19h : nous faisons (à regret) la fermeture.
Nous retournons vers le centre ville de lisbonne avec le tram 15E, puis on enchaîne les tram 12 et 28 pour monter jusqu'à Graça, car nous souhaitons voir les derniers rayons de soleil illuminer la ville depuis le Miradorou de Nossa Senhora do Monte. Ambiance calme et romantique depuis ce superbe point de vue…
Plus restaurant que taverne, l’accueil y est très cordial et la cuisine bonne, quoique plus chère qu’ailleurs. On se régale de sèche grillée et de porc “alentejana”, une recette portugaise originale, mélange terre-mer de porc émincé et de coques. Le calme revenu en fin de service, on engage la conversation avec notre serveur, un passionné de foot qui nous explique que sa femme, fan de foot comme lui (heureusement !) a attendu presque une nuit complète pour leur acheter 2 places pour la finale de l'UEFA Benfica-FC Séville (celle de la veille).
Nous sortons du restaurant vers 23h, et sautons dans le tram 28, la ligne la plus “typique” de Lisbonne puisqu’elle se faufile entre les bâtiments pour desservir nombre de lieux emblématiques de la ville.
Retour génial donc, du Largo de Graça jusqu'à Santa Catarina. De nuit, c'est vraiment super, sentiment parfois d’être sur des montagnes russes dans les petites rues illuminées. ça crisse dans les virages à angle droit, ça passe juste lorsque l’on se croise, un vrai spectacle que ces petites vidéos peinent à représenter.
Le tram nous dépose à Santa Catarina, à quelques minutes seulement de la Casa do Patio, où une bonne nuit de récupération nous attend.
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Lisboa - tram 28 dans le Bairro Alto |
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