Lundi 9 mars 2015
- Beng Mealea**
- Visite des Artisans d’Angkor*
- Fin d'après-midi et soirée chez Kanell*
Après nos émotions de la veille, on varie les plaisirs pour aujourd'hui retourner dans les temples et prendre quelques heures de repos.
Nous quittons la guesthouse en voiture vers 7h, avec un chauffeur recommandé par Patrick. Le temple Beng Mealea (“étang du lotus”) est situé à une quarantaine de kilomètres de Siem Reap, donc aujourd'hui on oublie le tuk-tuk et on fait une infidélité temporaire à Monsieur Kong.
Beng Mealea
Après environ une heure de route nous parvenons à l'entrée du temple. A 8h15, le parking est agréablement vide, ce qui ne sera plus le cas à la fin de notre visite. En effet les bus touristiques quittent les hôtels de Siem Reap à peu près tous à la même heure, donc déversent sur les sites leurs flots de visiteurs à peu près au même moment, ici vers 10h.
Bâti sous le règne de Suryavarman II dans la première partie du 12ème siècle, ce temple est resté à l'état naturel, bien qu’une partie de la visite soit sécurisée par des passerelles. Ces dernières ont été élevées lors du tournage du film “Deux frères” de JJ Annaud en 2003 et ont été conservées car jugées bien pratiques pour les visites.
La visite se fait en plusieurs parties : la première partie en hauteur sur ces passerelles permet d’avoir de belles vues plongeantes sur les différentes parties de l’enceinte principale. L’impact de la végétation sur les tours et les murailles n'est pas sans rappeler le Ta Prohm visité l'avant veille.
Ici aussi le réseau racinaire démontre toute sa fougue à faire céder la pierre...
Nous gagnons en hauteur en gravissant les escaliers qui nous mènent jusqu’au sommet des tours, puis plongeons par d’étroits escaliers de pierre qui nous conduisent dans de sombres et humides galeries.
Le temple est situé en forêt, donc est envahi par la végétation. Y pénétrer à cette heure matinale, quasiment seuls, alors que les rayons filtrent au travers du feuillage, nous fait passer pour deux Indiana Jones découvrant un nouveau monde :)
Les entrées surmontées des désormais habituels gopuras sont obstruées par d'impressionnants monceaux de blocs de pierre, vestiges des murailles écroulées par le temps et la végétation. Nous contournons l’entrée principale par la droite et pénétrons dans l’enceinte du temple par une faille, suivant une première passerelle.
La visite se fait en plusieurs parties : la première partie en hauteur sur ces passerelles permet d’avoir de belles vues plongeantes sur les différentes parties de l’enceinte principale. L’impact de la végétation sur les tours et les murailles n'est pas sans rappeler le Ta Prohm visité l'avant veille.
Ici aussi le réseau racinaire démontre toute sa fougue à faire céder la pierre...
Nous gagnons en hauteur en gravissant les escaliers qui nous mènent jusqu’au sommet des tours, puis plongeons par d’étroits escaliers de pierre qui nous conduisent dans de sombres et humides galeries.
Nous ressortons au nord-est de l'enceinte principale et gagnons un espace plus dégagé que nous contournons en marchant le long du rempart. Nous admirons au passage les restes d’une belle bibliothèque en légère surélévation. Très belle lumière.
Sur cette partie de la visite nous regagnons la terre ferme et contournons le temple. Parfois nous escaladons les blocs de pierre, prenant soin de ne pas endommager les décors, linteaux ou vestiges de statues perdus çà et là.
Nous profitons de notre relative solitude pour visiter le temple de façon approfondie, nous frayant un passage entre la végétation et les différents bâtiments, passant par dessus les murailles partiellement écroulées.
Lorsque nous repartons par les passerelles, nous rencontrons les foules de touristes qui sont arrivées sur le site. Chinois, coréens, japonnais, une grouillante file indienne pour admirer Beng Mealea… Beau melting pot, quoique (très) bruyant et quelque peu envahissant…
Nous ressortons du site après plus de 2 heures de visite et nous asseyons quelques minutes pour nous rafraîchir en buvant un jus de coco bien frais.
Nous rejoignons notre chauffeur de taxi et repartons en direction de Siem Reap. Notre chauffeur, avec qui nous lions conversation, n’hésite pas à nous arrêter en bord de route pour faire le plein de “sticky rice”, le Krolan (ou Kralan) khmer.
Pour la recette : Prenez un bout de bambou, emplissez le d'un mélange de riz bien gluant, de coco râpée, de haricots noirs et de sucre de canne, bouchez l'extrémité avec des feuilles de bananier et faites cuire doucement sur la braise.... Vous obtenez un excellent kralan... ça se déguste en découpant le bambou en lamelles, on l'ouvre comme un soleil. Et c’est délicieux.
De retour à notre guesthouse de Siem Reap, nous prenons une bonne douche et nous reposons autour d’un thé glacé en compagnie de Patrick.
Nous organisons notre après-midi “shopping et repos”, ainsi que la journée de demain avec Monsieur Kong, dernière journée sur Siem Reap et les temples. Patrick s’occupera également de nous acheter nos billets de bus pour rejoindre Battambang après-demain (impossible de passer par le lac et la rivière car en ce moment le niveau de l'eau est bien trop bas).
Les artisans d’Angkor
Nous partons à pied en direction du centre de Siem Reap et nous dirigeons vers le centre artisanal des “Artisans d’Angkor” situé en léger retrait de l’une des rues principales.
Nous sommes accueillis par un jeune guide qui prend en charge notre visite (visite guidée gratuite).
Les “Artisans d’Angkor’” sont un centre de conservation et de formation aux métiers artisanaux cambodgiens. Dans le cadre de chantiers écoles, le centre emploie des adultes en phase d’insertion professionnelle et soutient ainsi le développement de l’économie locale.
Au gré des différentes salles et ateliers, nous découvrons de façon synthétique mais pertinente les techniques de peinture, de laque, de poterie, de tissage de la soie, de sculpture sur bois, sur pierre.
Nous faisons avec plaisir quelques achats, alliant ainsi l’utile à l’agréable. Les pièces ne sont pas bon marché, mais la qualité est là et la cause est honorable.
Nous passons par le marché acheter quelques bananes en guise de repas de midi ainsi que 2 jus de fruits frais mangue passion. Nous sautons dans un tuk-tuk qui nous guide jusqu’à une fabrique de céramiques conseillée par Patrick, où nous achetons quelques souvenirs (Khmer Ceramics center). Il est possible d’y suivre des cours d’initiation aux techniques traditionnelles.
Fin d’après-midi chez Kanell
Nous demandons à notre chauffeur de tuk-tuk de nous déposer au bar-restaurant Kanell où nous souhaitons passer la fin d’après-midi et la soirée.
Vivement recommandé par Patrick et Iza (et dans le Lonely Planet), le lieu gagne à être connu (critiques ici).
Légèrement excentré par rapport au centre ville, dans un très beau jardin à la végétation luxuriante, il est possible d’y siroter quelques cocktails autour d’une belle piscine, avant de déjeuner ou dîner.
Les serviettes sont fournies. Nous passons un moment dans l’eau et à nous relaxer sur les chaises longues, un vrai plaisir que nous savourons en tout quiétude puisque nous sommes seuls à profiter des lieux.
Le personnel est discret et agréable. Nous commandons 2 mai-tai en guise de pré-apéro et laissons filer le temps. Zen...
A la nuit tombée, nous gagnons la partie restaurant. Nous choisissons une table très intime, isolée au milieu de la végétation et commandons 2 nouveaux cocktails. Nous passons un agréable moment et le dîner est excellent, à des prix très raisonnables. Un vrai bon plan.
De retour à la Sérénité Guesthouse, je confirme par mail notre heure d’arrivée à Battambang à la Sangker Villa où nous allons bientôt séjourner et nous passons une douce nuit après cette fin de journée très cool. Demain une belle journée nous attend encore...
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