Mardi 16 août
- Monastère de la Panagia Chozoviotissa (coup de cœur)
- Agia Anna et la crique de Kambi
- Hora (coup de cœur)
- Katapola
- Retour à Hora : balade vers les moulins au coucher de soleil, restaurant Liotrivi
Petit déjeuner mythique sur la terrasse de notre "Panorama" studio... On ne s'en lasserait pas, c'est un vrai aimant... Mais nous ne voulons pas partir trop tard, afin d'éviter la foule sur les lieux les plus courus.
Ainsi vers 10h30 nous avons atteint le petit parking qui se situe sur la petite route qui part vers l'est de Hora, sous le Monastère Chozoviotissa.
Monastère de la Panagia Chozoviotissa
Suspendu à 300 mètres au dessus des flots, ce monastère byzantin, célèbre dans toutes les Cyclades, est une icône de l'île d'Amorgos.
Du parking, pour l'atteindre, il faut suivre un long escalier aménagé à flanc de falaise (environ 15mn de marche). En contrebas les eaux turquoises baignent de jolies plages de sable blanc bordées de rochers ocres...
Tel un aplat sur la roche, le monastère prend un léger relief quand on l'approche.
Construction quasi troglodytique puisqu'il compte un maximum de 5 mètres dans sa plus grande épaisseur.
Le monastère a été fondé au tout début du 11ème siècle et a été occupé sans interruption pendant plus de 9 siècles. La légende dit qu'il aurait été bâti par des moines venus de la Terre Sainte palestinienne, et devrait son nom à une femme, Chozova, qui aurait caché une icône de la vierge dans leur bateau venu échouer dans la crique au bas des falaises.
Deux religieux vivent encore ici. Le monastère abrite plusieurs manuscrits très précieux et de nombreux objets liturgiques et sacrés.
Nous couvrons nos jambes avec les vêtements de prêt fournis à l'entrée et pénétrons dans le monastère par un escalier pentu.
La visite est relativement rapide. Les étroits escaliers creusés dans la roche nous mènent dans la chapelle abritant les fameux manuscrits (photos interdites) décorée de beaux chandeliers et de dorures, ainsi que la "panagia" ornée d'argent..
Nous arrivons sur une minuscule terrasse d'où la vue est particulièrement vertigineuse, à nos pieds, c'est le Grand Bleu.
Nous avons droit au rituel : loukoums et rakomelo offerts dans une jolie salle bien décorée, où s'ouvre une fenêtre tournée vers l'horizon...
Nous ressortons du monastère et profitons un moment des différents points de vue.
Agia Anna
Située plus bas, sous le monastère, la chapelle Agia Anna, c'est l'image du film Le Grand Bleu. C'est près de celle-ci que le jeune Jacques Maillol fait ses premières armes de plongeur apnéiste (quelques infos ici).
Réputée donc, et facile d'accès, ses abords attirent beaucoup de monde, bien souvent les visiteurs du monastère, comme nous. Le point de vue y est vraiment magnifique, très iconique des Cyclades.
Le monastère est visible |
Kambi
Le lieu est toutefois trop fréquenté pour nous, nous laissons la jolie chapelle et ses criques derrière nous et depuis la petite buvette située un peu plus haut nous empruntons un sentier qui descend en pente raide vers la mer en direction de la crique de Kambi.
Nous marchons une quinzaine de minutes dans la rocaille et parvenons à une première crique qui abrite quelques baigneurs. Fidèles à nos habitudes nous n'en restons pas là. Nous escaladons les rochers par la droite et poursuivons par un passage accidenté pendant encore quelques minutes, pour parvenir à une belle plage faite de galets , de petits graviers et de sable gris, face à l'eau pure...
Le décor, minéral à souhait, est magnifié par l'arrière plan : montagne abrupte où le monastère de la Panagia Chozoviotissa s'impose au loin telle une sentinelle face à la mer Égée.
Hora
Nous remontons vers Hora, la capitale de l'île, fièrement bâtie autour d'un éperon rocheux et son "kastro" (ancienne citadelle), et dominée par une belle ligne de moulins à vent. Bien que touristique, le village respire la tranquillité et l'authenticité.
Labyrinthe de ruelles fleuries, de passages voûtés, de jolis moulins, de placettes ombragées, petites chapelles, belles maisons aristocratiques, c'est l'archétype du village cycladique, pour notre plus grand bonheur.
La rue principale qui traverse le village est bordée de jolis restaurants et cafés, très animés le soir (à cette heure là c'est calme, mais le soir c'est bondé !).
Plus au nord, sous l'ancien Kastro vénitien bâti au 13ème s. sont regroupées les maisons les plus anciennes. Nous faisons une pause à l'ombre au café Loza, pour boire un bon café frappé et déguster la spécialité locale, une sorte de crème à la fleur d'oranger saupoudrée de cannelle. Nous récupérons au café la clé qui devrait nous permettre d'accéder à la tour au sommet Kastro (merci Géoguide pour le bon plan !).
Nous montons par les ruelles et un escalier très raide amène la petite famille devant la fameuse porte qui protège l'accès à la tour. Trop sujet au vertige, j'attends patiemment en bas. La serrure résiste un moment à la grosse clé en fer, mais la persévérance paie, Audrey et les enfants finissent par franchir l'obstacle.
Le chemin de ronde offre une belle vue mais les protections sont légères et le Meltem, le fameux vent du nord des Cyclades, développe au sommet une grande puissance qui rend la visite dangereuse.
Nous terminons ainsi la visite de Hora (au passage nous réservons une table au restaurant Liotrivi) et regagnons la voiture, puis filons en direction de Katapola située à un petit quart d'heure de route.
Katapola
Si Katapola, en soi, n'a pas le charme des autres villages de l'île, l'ambiance y est tranquille et la baie agréable, protégée du Meltem. Elle abrite au nord de très belles plages (nous y reviendrons) et le petit port ne manque pas de charme. Avec Aegiali c'est deuxième le lieu d'accostage des ferries sur Amorgos.
Quelques calmes ruelles permettent de gagner les hauteurs du village, où se situe une jolie chapelle, la Panagia Katapoliani entourée de vergers. C'est l'une des plus anciennes de l'île.
Nous faisons quelques courses de nourriture pour le petit déjeuner et de cartes postales, puis remontons en direction de Hora où nous avons prévu de dîner.
Coucher de soleil d’anthologie près des moulins de Hora
Nous rejoignons le parking à l'entrée de la ville et prenons un chemin qui nous mène vers la ligne de crête où se situent les moulins. J'avais lu quelques expériences parlant d'un coucher de soleil incroyable, nous allons être servi.
C'était sans compter sur le vent, d'une violence redoutable en cette fin de journée.
Nous gravissons la colline tant bien que mal, face au vent encore renforcé par l'amplitude thermique du crépuscule.
La lumière est douce et la vue... D'un côté nous dominons le village, de l'autre la falaise plonge dangereusement dans la mer. Nous marchons courbés pour limiter les prises au vent qui pourrait aisément nous soulever, nous servant des moulins comme abris.
L'ambiance change progressivement, au fur et à mesure que la lumière baisse et que le soleil enflamme le ciel. C'est tellement beau, et poétique ! Le Kastro émerge dans une ambiance d'estampe japonaise.
Nous profitons du spectacle un long moment à l'abri des rochers, malgré la fraîcheur apportée par le souffle ininterrompu du Meltem.
Nous terminons cette très, très belle journée par un dîner au restaurant Liotrivi, très bon, où nous goûtons le "Kalogieros", une spécialité locale de viande de veau, aubergines, feta et fromage d'Amorgos. Leur agneau aux légumes n'est pas en reste non plus. Ambiance familiale, prix relativement raisonnables, très recommandable donc.
Retour, repus, à Pano Gitonia, ravis de nos découvertes sur cette île... Et ce n'est que le début !
Revenir à la feuille de route ou continuer le voyage
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire