Cyclades - jour 6 : Anafi - Folégandros - on s'embourgeoise !

Mercredi 11 septembre


  • Traversée Anafi - Folégandros via Ios et Santorin
  • Arrivée à Folégandros
  • Découverte de Chora
  • Ano Meria et Provalma
  • Balade jusqu'à Ambéli, baignade
  • Dîner chez Irini


Folegandros-Cyclades-Grece




Lever 5h... Ça pique ! Nous finissons rapidement de préparer nos affaires et rejoignons Miklos, très ponctuel, qui a la gentillesse de nous descendre en voiture jusqu'au port malgré l'heure matinale.
Le Sifnos Jet est à quai lorsque Miklos nous dépose un peu après 5h30. Le navire est arrivé la veille et a passé la nuit ici.








Nous retirons nos billets à la guérite proche de la jetée et nous installons pour un départ parfaitement à l'heure, à 6h15. Nous sommes quand même soulagés par la tournure prise par les événements, il y a quelques jours nous n'avions aucune certitude que le bateau serait bien affrété par la compagnie...


Ios - Santorin


Le bateau croise vers le nord-ouest pendant une bonne heure, quasi vide de passagers, et arrive à Ios où l'ambiance s'anime. L'arrivée au port est belle, avec le soleil levant qui fait flamboyer les nuages de ce début de journée. Dans le ferry, la population n'est plus tout à fait la même, plus de monde, plus de jeunes, plus de familles. 















Plus tard nous arrivons à Santorin. Evidemment mythique. Nous ne pouvons nous empêcher de penser à descendre, malgré le monde, malgré les bateaux de croisière énormes qui polluent les eaux de cette caldeira unique au monde. Bien sûr que nous y viendrons. 









Le Sifnos Jet fait désormais le plein, nous avons rejoint la route touristique.
L'étape suivante est le petit port de Sikinos, avant que nous arrivions à Folégandros...


Arrivée à Folégandros


... vers 10h15, avec 1 heure de retard sur l'horaire prévu, au petit port tranquille de Karovostassi tout à l'est de l'île.














Yannis, de la résidence Provalma, nous attend comme prévu et nous remonte en voiture jusqu'à Chora où il nous propose de nous déposer pour que nous puissions récupérer notre véhicule de location et faire une balade en ville avant de rejoindre notre studio.
Le plan nous convient, d'autant qu'il en profite pour nous délester de nos bagages et nous arrête devant notre loueur, Donkey scooters.
L'accueil y est super sympa, à l'image de nos échanges par mail, et le temps de réaliser les formalités de location et recevoir quelques consignes nous récupérons un beau quad, une fois n'est pas coutume, pour 40€/jour. Trop bien !
Nous faisons le plein à la station-service voisine et nous garons à l'entrée du village quelques centaines de mètres plus loin.


Découverte de Chora


Le village de Chora est entièrement piéton, aussi de grands parkings gratuits sont aménagés aux deux entrées principales de la ville, ce qui est bien pratique et agréable.
Nous partons à la découverte de celle qui est donnée comme l'une des plus belles Chora des Cyclades.








De la place "I Punta", Chora domine la mer Egee à plus de 200m au dessus des flots.















Folégandros reste une toute petite île : seulement 32 km², soit 6 km² de moins qu'Anafi, et moins de 700 habitants à l'année (près de 3 fois plus qu'Anafi). Encore île-prison pas plus tard qu'au siècle dernier, les habitants y ont longtemps vécu exclusivement d'agriculture dans d'austères paysages façonnés à leur main au fil du temps.








Folégandros s'est progressivement taillé une solide réputation sur une forme de tourisme plutôt haut de gamme, avec une offre hôtelière de bonne qualité essentiellement regroupée sur Chora, le reste de l'île étant resté plus rural et tranquille.

































Île au relief très marqué, ses plages sont peu nombreuses et globalement difficiles d'accès, mais les possibilités de randonnées pour les atteindre sont nombreuses et des navettes par bateau sont organisées l'été pour relier les principaux points touristiques (pour nous, ce sera à pied !).

































Folégandros, donc, la bourgeoise, ample et majestueuse... Les cultures y sont désormais petit à petit délaissées au profit de belles, luxueuses et discrètes propriétés prêtes à accueillir les touristes aisés fuyant Santorin, à la recherche de calme et de bon goût.

Mais l'âme de l'île et de ses habitants est à préserver. Nombre de panneaux "land for sale" témoignent d'une réelle volonté développement. Par chance, les autorités semblent veiller sur l'unité architecturale de l'île, et quelques designers et architectes de renom y ont produit de belles oeuvres.















Chora, quant à elle, se doit d'être digne de sa réputation. Et elle l'est ! Construite à flanc de falaise, ses petites maisons blanches s'étendent le long de paisibles ruelles (le matin), fleuries et ombragées, et l'on chemine agréablement d'une placette à l'autre au gré des chapelles et des terrasses des restaurants dont la quantité laisse imaginer l'ambiance au plus haut de la saison. Pour ce qui nous concerne, le timing de visite en cette matinée est parfait, il y a peu de monde et les couleurs sont très belles.






























































Les épiceries, les boutiques d'artisanat, de vêtement, les petites galeries d'art, ouvrent progressivement leurs portes et nous en profitons pour faire quelques emplettes dans une boutique spécialisée dans les objets en bois, légèrement en retrait dans l'une des rues qui mène à la sortie du village.
Nous retrouvons l'ambiance "entretenue"  de carte postale cycladique, comme dans la jolie Naoussa sur Paros, ou certains villages d'Amorgos (sauf qu'ici il n'y a pas d'escaliers).


























Vers 12h30 nous faisons une pause attablés à la minuscule terrasse de Mama's Pita, où nous nous régalons de savoureuses gyro pitas, la spécialité du coin, comme son nom l'indique. Trop bon !














Nous continuons la visite en empruntant l'un des deux passages voûtés qui mènent au Kastro, la partie la plus ancienne de la ville bâtie au tout début du 13ème s. 

Les maisons blanches d'origine médiévale se parent ici d’authentiques escaliers extérieurs en bois, tandis qu'une partie d'entre elles se joue du précipice,  comme la Panania Pantanassa bâtie à l'extrémité ouest de la vieille ville.


























































Recoins, passages fleuris, discrets hôtels de charme... l'ensemble est vraiment très beau et reposant, avec un petit air du superbe (et plus grand) Kastro de Sifnos.

































Vers 14 heures nous regagnons notre quad et partons vers l'ouest en direction d'Ano Méria, la partie centrale de l'île où se situe la résidence Provalma.
A la sortie de la ville, les points de vue sur Chora sont superbes, et nous voyons désormais parfaitement l'église de la Panagia, icône de l'île, avec son chemin d'accès qui serpente à flanc de falaise entouré de murets blanchis à la chaux. Nous y monterons demain pour le traditionnel coucher de soleil.

























Provalma


Après un petit détour nous parvenons à la résidence Provalma, petit ensemble particulièrement classe qui se fait oublier un peu en retrait de la route et qui porte le nom du hameau voisin. Quelques appartements "suites" seulement, organisés autour d'une petite piscine design, sobres et parfaitement intégrés à l'environnement dans d'anciens bâtiments de ferme (il en reste quelques uns), et avec une vue sublime jusqu'à Chora et Sikinos en toile de fond...









































Une petite folie pour nous en termes de budget, mais nous avions tellement envie de séjourner ici.
Yannis nous y accueille et nous installe dans nos quartiers, légèrement à l'écart donc très tranquille (mais plus exposé au vent !). Traditionnelles explications sur l'île, carte en main pour identifier les bons spots et sentiers sympas.















Nous découvrons notre appartement (Aggali room), immaculé et parfaitement aménagé. On adore ce style, épuré et mariant les techniques traditionnelles de travail de la pierre, du marbre, du bois, du béton ciré...
Et quelle vue depuis nos fenêtre et la terrasse !







































Nous prenons un moment pour faire le tour de la propriété.
(Pour profiter du même calme et de la même vue, mais avec un budget plus raisonnable, sans le design ni la piscine, l'on peut conseiller les petits studios Anatoli situés juste au dessus !).


Ambéli


Confortablement installés, nous reprenons le quad en direction de nord-ouest de l'île en traversant Ano Méria, que nous aurons le temps de découvrir tranquillement à pied. La route serpente dans un paysage très ouvert et quelque peu austère et sur notre gauche le regard porte sans limite jusqu'à l'horizon. La lumière n'est pas très favorable aux prises de vue, avec ce contre-jour.











Notre mini-market préféré














Nous traversons une suite de petits hameaux tranquilles et au bout de la route, au niveau du monastère Zoodochos Pigi (qui ressemble plus à une chapelle), nous empruntons la piste qui descend en formant d'amples courbes jusqu'à la mer.











Quelques belles propriétés, bien intégrées, parsèment ce paysage austère



Nous arrivons en surplomb de la jolie crique d'Ambéli, une calanque protégée bordée d'une plage minuscule faite de rochers et de galets.
Le cadre est très beau et il y a peu de monde (maximum 20 personnes), mais l'étroitesse des lieux rend difficile notre installation.















Nous trouvons toutefois quelques rochers plus plats que les autres et allons nous baigner, puis nous reposons un moment.
Nous profitons du cadre jusqu'au coucher de soleil, tandis que la crique se vide progressivement.















Lorsque nous reprenons la piste vers 20h, les couleurs sont superbes tandis que le soleil se cache derrière les montagnes de Milos...
























Dîner chez Irini


Au retour nous décidons d'aller dîner chez Irini à Ano Méria, authentique et improbable taverne tenue par la-dite Irini et sa famille depuis semble-t-il plusieurs siècles. Le lieu est hors du temps et attachant, les habitants du village se succèdent pour manger un morceau, faire quelques courses (le lieu sert aussi d'épicerie) ou simplement échanger de choses et d'autres, de politique, de la vie sur l'île, dans de longues discussions animées et hautes en couleur. Un vrai plaisir.















Et c'est très bon ! Ainsi nous découvrons ce qui fait la spécialité culinaire de l'île : nous nommons la "Matsata", des pâtes réalisées de façon traditionnelles et servies avec différentes viandes en sauce. Ce soir nous goûtons à la matsata à l'agneau confit, un vrai délice, accompagnée d'une délicieuse fava, d'une salade d'aubergine et d'un bon vin blanc "de la maison". Un petit raki pour terminer, et quelques douceurs offertes. Pour même pas 30€, on s'est régalés et on en peut plus !









Nous sommes de retour à Provalma vers 22h, pour une belle nuit au calme sous le ciel étoilé de Folégandros...



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