Jour 2 : Angkor - Le grand circuit
Vendredi 6 mars 2015
- Srah Srang
- Banteay Kdei***
- Prè Rup*
- Mebong Oriental
- Ta Som**
- Neak Pean
- Preah Khan*
- Coucher de soleil au Bayon**
Lever en douceur vers 6h après une courte nuit de récupération.
Patrick nous a préparé un bon petit déjeuner pour nous mettre en jambe : assiette de fruits frais, beignets et diverses bonnes choses provenant du petit boulanger du quartier, café et jus de fruit. Parfait !
Notre chauffeur de tuk-tuk Monsieur KONG vient nous chercher comme prévu à 7h15, après le cours d'informations générales (!!) qu'il suit de 6h à 7h.
Je vous montre notre itinéraire du jour (en rouge de la droite vers la gauche, au départ de Siem Reap)
Monsieur Kong est vraiment chouette : timide au premier abord, il s'avère être un chauffeur prudent, ponctuel, agréable. De plus il maîtrise très bien le français qu'il pratique depuis 6 ans. Avec son activité de chauffeur de tuk-tuk qu'il assure depuis 10 ans, il parvient a vivre très correctement pour le pays, et nourrit ainsi sa petite famille : son épouse et deux enfants de 7 mois et 6 ans. Il nous donne volontiers toutes les informations nécessaires sur tous les temples que l'on rencontre, et nous prête pour nos visites des bouquins sur Angkor qu'il révise assidûment lors des longues heures d'attente pendant les visites de ses clients. Il ambitionne d'être guide, il passe le concours au mois d'avril alors on croise les doigts pour lui :)
Les prix qu'il pratique sont dans la moyenne (entre 15 et 25$ la journée). Il faut tout de même reconnaître que cela reste très correct pour des journées de parfois 12h... Surtout qu'il fournit de l'eau en quantité, ce qui est plus qu'agréable compte-tenu de la chaleur ambiante... Entre 37 et 40° en journée...
Nous le recommandons chaudement, c'est le cas de le dire. Voici le lien vers le petit site web qu'il a fait développer : http://www.angkorchauffeur.com/Home/ et vers les avis des personnes qui ont eu affaire à lui.
Nous partons donc vers 7h15 en direction des temples d'Angkor, dans la poussière jaune orangée et l'agitation urbaine de Siem Reap au petit matin. Des vélos, des scooters, des tuk-tuks partout, et tout de même quelques voitures et mini-bus. Les cambodgiens vivent avec le soleil : ils débutent leur journée vers 5-6h, et la terminent vers 18-19h pour se consacrer aux "loisirs" et au repas (le soleil se couche vers 18h). Les touristes suivent le même rythme, et démarrent leur journée de visite dés l'aube : la chaleur est moins forte et la lumière plus agréable aussi.
C'est ce que nous allons pouvoir constater pour notre première arrêt, après environ une demi-heure de route.
Monsieur Kong nous arrête devant un premier site Srah Srang ("Le bain royal"), sur la droite de la route.
Srah Srang
Un vaste bassin de 700 m sur un peu plus de 300m qui servait aux ablutions du roi et de ses épouses (règne : Jayavarman VII ; période : fin du XII ème s.). Une sorte de grande baignoire légèrement mégalo :)
L'ensemble laisse une impression de calme et de sérénité, même s'il n'y a pas grand chose à voir si ce n'est la terrasse avec ses statues de lions. Il faut dire que des travaux de restauration sont en cours et que l'on ne peut pas vraiment accéder à tout.
Suivis par une ribambelle de gamins (à ce propos soulignons que les enfants ici sont loin de faire leur âge : à 6 ans ils en paraissent 3, à 12 on leur en donne 8, même les jeunes qui ont la trentaine semblent en avoir 20...) qui s'accrochent à nous pour nous vendre toutes sortes de babioles.
Nous traversons la route et attaquons le vif du sujet.
Nous traversons la route et attaquons le vif du sujet.
Banteay Kdei
Face à nous, le temple de Banteay Kdei ("la citadelle des cellules" - Roi bâtisseur : Jayavarman VII ; période : milieu XII - début XIII ; religion : bouddhisme ) se dévoile. Avant de l'atteindre, nous devons passer par une porte étroite orientée vers l'est, surmontée des fameux quatre visages de Lokeçvara. Les portes successives, en forme de tour, qui permettent d’accéder aux temples sont nommées “gopuras”.
Bon, je ne vais pas faire un cours, ou plutôt réécrire bêtement ce qu’il y a dans les livres, mais Lokeçvara est en gros l’autre nom d’Avalokiteçvara, un être très sage qui devint bouddha et qui fit le choix, plein de compatissance, de revenir parmi le commun des mortels pour guider les peuples vers le progrès et l’éveil. Vous suivez ? Bon, les puristes me pardonneront quand même les raccourcis :P
On reverra ces visages régulièrement dans Angkor, et notamment au Bayon dont le style a de toute évidence inspiré les visages des gopuras de Banteay Kdei où nous sommes. Les gopuras sont ici également très semblables à celles que nous verrons au Ta Phrom demain matin.
On reverra ces visages régulièrement dans Angkor, et notamment au Bayon dont le style a de toute évidence inspiré les visages des gopuras de Banteay Kdei où nous sommes. Les gopuras sont ici également très semblables à celles que nous verrons au Ta Phrom demain matin.
Donc par ce superbe gopura nous pénétrons dans l'ancien monastère dont le mur d’enceinte extérieure mesure entre 500 et 700 m de côté. Depuis le premier mur d’enceinte, une chaussée quelque peu abîmée nous amène vers l’enceinte suivante.
Quelques enfants et des vendeurs (de fruits, de boissons, de vêtements…) attendent ici aussi les touristes en ce début de matinée.
L’ambiance est très calme, et les arbres qui entourent le temple lui apporte beaucoup de sérénité. L’heure est idéale pour la visite, il n’y a presque personne, et nous déambulons parmi les pierres accompagnés du chant des oiseaux…
C’est fantastique, comme entrée en matière.
L’entrée est ici ornée de lions et de nâgas-balustrades, ces longs serpents de pierre aux multiples têtes de cobra.
Nous passons le second mur d’enceinte par un gopura très ancien, à plan cruciforme et piliers intérieurs, couvert en croisée de voûtes. Ses parois extérieures sont ornées de devatas, un motif récurrent dans l’art khmer, divinités féminines, sortes de nymphes célestes souvent représentées les yeux clos avec un beau sourire serein (et en général dotée d’une poitrine au galbe plutôt sympathique, mais je m’égare…).
Nous en ressortons par une chaussée à nouveau ornée de nagâs et pénétrons dans la troisième enceinte. Cette partie du temple abritait une salle de danse, bordée de plusieurs rangées de piliers de grès dont certains sont ornés d’apsaras, ici grossièrement sculptées. Les apsaras sont des danseuses célestes souvent représentées avec des parures et de nombreux bijoux. Elles sont le “symbole divin de la joie”, comme l’écrit Maurice Glaize.
De part et d’autre les voûtes se sont effondrées, oeuvre du temps et de la nature qui reprend ses droits.
Dans la dernière enceinte, le spectacle est saisissant. Un chaos de pierres entoure les 4 gopuras qui eux-mêmes entourent le sanctuaire principal. Plus de lignes droites, toutes sont brisées, le déséquilibre est esthétiquement parfait.
La lumière qui pénètre par les ouvertures apporte relief et couleurs variées. Les lichens verts contrastent avec la latérite noircie et le grès qui tente de garder sa couleur. Quelques fausses portes ou fausses fenêtres en pierre ornées de balustres décorent certaines façades, éléments d’architecture vraiment intéressants que l’on retrouvera souvent à Angkor.
Deux des quatre “cours” intérieures abritent des “bibliothèques”, dont une, superbe, à droite de la voie d’accès.
Nous ressortons par l’enceinte ouest, gardée par un beau fromager, puis faisons le tour du temple que nous admirons sous toutes les coutures. La lumière magnifie les lieux, et toujours les chants d’oiseau… Points de vue divers sur ce temple qui restera l’un de nos coups de cœur : peu fréquenté, très naturel, il s’en dégage beaucoup de sérénité. Je pense que cette visite matinale y est pour beaucoup.
La lumière qui pénètre par les ouvertures apporte relief et couleurs variées. Les lichens verts contrastent avec la latérite noircie et le grès qui tente de garder sa couleur. Quelques fausses portes ou fausses fenêtres en pierre ornées de balustres décorent certaines façades, éléments d’architecture vraiment intéressants que l’on retrouvera souvent à Angkor.
Deux des quatre “cours” intérieures abritent des “bibliothèques”, dont une, superbe, à droite de la voie d’accès.
Nous ressortons par l’enceinte ouest, gardée par un beau fromager, puis faisons le tour du temple que nous admirons sous toutes les coutures. La lumière magnifie les lieux, et toujours les chants d’oiseau… Points de vue divers sur ce temple qui restera l’un de nos coups de cœur : peu fréquenté, très naturel, il s’en dégage beaucoup de sérénité. Je pense que cette visite matinale y est pour beaucoup.
Nous rejoignons Monsieur Kong et repartons vers l’est. Nous longeons Srah Srang et Monsieur Kong stoppe le tuk-tuk pour nous montrer les cueilleurs qui ramassent, au centre du bassin, des plantes qui serviront à la réalisation de paniers, nasses et autres objets tressés.
Pré Rup
Plus loin, sur notre gauche, changement d’ambiance. Très dégagé au milieu d’une vaste zone d’herbe rase et jaunie par la sécheresse, le temple Prè Rup nous apparaît ("Tourner les corps" - Roi bâtisseur : Rajendravarman ; période : 2nde moitié du Xème siècle - 961 ; religion : brahmanisme).
Construit en brique et en latérite, il s’élève de façon impressionnante et ses proportions sont parfaites. C’est un temple-montagne, symbolisant le Mont Meru, montagne mythique symbolisant l’axe du monde dans la religion hindouiste (notamment), considéré comme le lieu de séjour des dieux et des “déva”. Il prend la forme d’une grande pyramide à trois gradins étroits, couronnée de plusieurs gopuras dédiés à de nombreux personnages divinisés. La taille des briques utilisées laissent imaginer le travail nécessaire à l’édification de ce temple (au passage : assemblage des briques sans mortier, cela va sans dire)…
Les marches qui permettent d’accéder à la première terrasse sont très raides, mais l’ascension est facilitée par un récent escalier en bois.
Depuis les terrasses, où l’on peut admirer de belles fausses-portes en grès et de très beaux lions, la vue est agréable et dégagée sur la plaine d’Angkor et le baray oriental.
Le sanctuaire central, au sommet de la pyramide à trois gradins, était destiné à abriter un linga (sorte de stèle à la forme phallique) portant le nom de Râjendrabhadreçvara, où l’on voit que le roi était directement associé, de son vivant même, au dieu qu’il vénérait en particulier : Shiva.
Nous poursuivons le grand circuit par la visite, 2km après Prè Rup, du Mébon oriental (Roi bâtisseur : Rajendravarman ; période : milieu du Xème siècle ; religion : brahmanisme).
Mebon Oriental
Ce temple est bâti sur une ancienne île au centre de l’immense Baray oriental, qui était un immense plan d’eau de 7,5 par 1,8km de côté. Du coup on pourrait penser que le Mébon est un temple montagne, mais non : lorsque le Baray était en eau, le niveau atteignait le haut des marches et les accès étaient des embarcadères.
Tout de même moins impressionnant que Prè Rup, la visite n’en reste pas moins agréable. Avant de monter sur les différentes terrasses, l’on fait le tour du temple par les galeries, et l’on peut admirer de belles statues d’éléphants en grès que l’on voit de plus près depuis la terrasse supérieure.
La terrasse centrale est entourée de 8 petites tours en brique et porte 5 tours sanctuaires en brique également, et bien sûr la plus grande est celle du sanctuaire central, posé sur une terrasse de près de 2m de haut.
La terrasse centrale est entourée de 8 petites tours en brique et porte 5 tours sanctuaires en brique également, et bien sûr la plus grande est celle du sanctuaire central, posé sur une terrasse de près de 2m de haut.
Les nombreux petits trous que l’on voit dans les briques devaient servir à accrocher des décors réalisés en stuc, mais il n’en reste plus rien comme l’on peut le voir.
Nous reprenons la route pour quelques km et Monsieur Kong nous dépose devant l’entrée du prochain temple de notre circuit : Ta Som, célèbre pour l’emblématique ficus qui enserre l’un de ses gopuras (Fin XIIème s - roi bâtisseur : Jayavarman VII - religion : bouddhisme).
Ta Som
Ce temple assez petit, entouré de végétation, en partie en ruine, est très agréable à visiter. Comme à Banteay Kdei, nous sommes accueillis par quelques vendeurs, et surtout une belle tour aux quatre visages, puis pénétrons dans la première enceinte où une chaussée défoncée nous mène jusqu’à l’enceinte intérieure.
Par endroit ce sont des galeries entières qui se sont effondrées, et le spectacle des énormes blocs de grès entassés les uns sur les autres est impressionnant. Belle lumière, les rayons du soleil filtrent en douceur entre les feuilles des arbres.
Longeant les bibliothèques nous traversons la tour centrale et rejoignons le gopura oriental coiffé de son immense ficus. Spectacle étrange et émouvant : l’un enlace l’autre, l’étreint jusqu’à l’étouffement, l’éclatement. Il semble que les deux ne soient rien l’un sans l’autre, l’arbre et la pierre ont fusionné dans un chaos de racines et de visages sculptés…
Quelques gamines, touchantes, abordent les touristes, vendeuses de cartes postales dont elles répètent inlassablement le nom des sites qu'elles représentent à ceux qui veulent bien leur adresser ne serait-ce qu'un regard, un sourire. Dont nous sommes...
Neak Pean
Nous retrouvons Monsieur Kong qui nous conduit jusqu’au site suivant : Neak Pean (Fin XIIème et XIII s - roi bâtisseur : débuté par Jayavarman VII), construit au centre d’un lac. Pour y accéder il faut tout d’abord suivre à pied une longue digue dont le paysage marécageux alentours nous fait regretter de ne pas faire cette visite en saison humide.
4 petits bassins entourent le bassin principal où se situe une tour sanctuaire et une statue du cheval Balâha, cheval volant légendaire de la mythologie bouddhique représenté ici aidant des marchands des mers à s’échapper d’une île habitée par des ogresses. Sympa le canasson :)
La base de la tour sanctuaire est décorée de fleurs de lotus, et au niveau des quatre bassins annexes restent quelques sculptures abritées dans les mini chapelles.
Nous trouvons le site agréable mais un peu décevant, d’après mes lectures j’imaginais le lieu plus “riche” et spectaculaire.
Pause
13h : après cette matinée bien remplie, il est l’heure de se poser pour se rafraîchir et manger un morceau. Nous laissons M. Kong nous emmener où bon lui semble, et il nous dépose dans un petit restaurant situé en face de l’entrée de Preah Khan, le Sam Pos Preah Khan. En réalité autour des sites d’Angkor tous les restos paraissent plus ou moins identiques, cartes assez similaires et prix “relativement” raisonnables (considérant que nous sommes dans un haut lieu du tourisme mondial), quoique plus chers “qu’en ville” pour une qualité correcte. Pour 19$ nous nous rassasions et nous désaltérons de 3 énormes Angkor beer, la bière locale (original, comme nom). Traditionnelle photo-bière.
Notre repas est rythmé par les allées et venues des touristes qui visitent Preah Khan, alpagués par les vendeuses d’eau de tous les restaurants de la zone. Nous traînons au resto, ramollis par la chaleur malgré la présence de ventilateurs, et peut-être un peu par la bière. De son côté, le repas avalé M. Kong entame une sieste bien méritée sur son tuk-tuk.
Preah Khan
Vers 14h30, après cette bonne pause, nous laissons M. Kong dans les bras de Bouddha (Morphée n’est pas vraiment “couleur locale”) et partons à la découverte de Preah Khan (“l’épée sacrée” - Fin XIIème et XIII s - roi bâtisseur : débuté par Jayavarman VII).
C’est un temple assez grand, une petite ville même, qui abritait aussi une université bouddhique ayant accueilli plus de 1000 professeurs.
On y pénètre par une chaussée bordée de bornes sculptées qui nous conduit au gopura Est marquant l’entrée de la ville. Avant d’arrivée à la porte, nous empruntons un pont décoré de nagâs-ballustrades, un “pont de nagâs” symbolisant le pont entre le monde des hommes et le monde des Dieux. Les têtes des statues ont malheureusement été en grande partie volées.
Le gopura Est est magnifique, il comporte 3 passages dont celui du centre, plus large, pour laisser passer les charrettes qui allaient-venaient vers la ville.
Les différentes salles et enceintes du temple sont partiellement encombrées de blocs de pierre, mais nous ne sommes pas gênés pour déambuler où bon nous semble. Nous découvrons de très belles frises et sculptures, de beaux frontons très travaillés (notamment celui richement décoré représentant la bataille de Langka), de nombreuses devatas et ici encore nous assistons à la danse des pierres et de la nature. Des fromagers immenses, superbes, laissent couler leurs racines sur la latérite, faisant paraître les murailles pour de vulgaires châteaux de cartes…
Par le gopura oriental nous ressortons du temple pour aller voir une “maison du feu”, un des bâtiments courant sur Angkor (121 ont été érigées par Jayavarman VII) liés aux arches du “feu sacré”. Ces maisons de feu sont toutes construites de la même manière, orientées est-ouest et avec des fenêtres sur le côté sud uniquement (ici avec double rangée de balustres).
Nous pénétrons à nouveau dans la troisième enceinte et découvrons un bâtiment original (pour Angkor), sur deux niveaux avec de larges colonnes en pierre (un ancien grenier ?).
Juste en face, nous pouvons monter sur le soubassement d’un sanctuaire en latérite non achevé. L’endroit est idéal pour se poser quelques minutes et admirer les temples, les grandes murailles de l’enceinte intérieure, les restes de la salle de danse, les piliers rougeâtres des galeries d’accès du gopura oriental.
Après 2h de visite à un rythme “digestif” fort agréable, nous rejoignons M. Kong avec qui nous mettons au point la fin de journée. Il nous propose un coucher de soleil au Bayon, un des temples phares d’Angkor. Rien que ça.
Alors évidemment on se laisse faire. Nous pénétrons dans la vaste cité d’Angkor Thom par la porte nord, et arrivons au pied de cet incroyable temple-montagne.
Sachant que nous reviendrons le visiter demain plus en détail, nous arpentons assez rapidement les galeries pour gagner les escaliers en pierre très raides qui nous mènent aux terrasses supérieures.
Le Bayon
Le Bayon, c’est ce fameux temple “couvert” de tours (il en reste 37 aujourd’hui sur 54 à l’origine) aux quatre visages (un à chaque point cardinal) dont l’effet de masse laisse penser à une énorme montagne de pierres. Sur les différentes terrasses, on chemine entre ces visages souriants, bienveillants, énigmatiques, jusqu’à en être totalement entourés à proximité de la tour centrale. Sensation incroyable d’être littéralement “plongés” dans ces regards, les effets de perspectives, les couleurs sont fantastiques…
Le temple se vide peu à peu de ses derniers visiteurs, et nous sommes simplement quelques uns à assister au spectacle du soleil dont les rayons soulignent les reliefs et les lichens, et teintent chaque visage de jaune orangé. Quelle ambiance…
Lorsque les lieux sont dans l’ombre, nous ressortons du temple et le contournons par un petit temple récent où deux moines officient auprès d’une petite famille.
Lorsqu’avec M. Kong nous ressortons de la cité d’Angkor Thom par la porte sud, le spectacle est saisissant… Le ciel colore de rose la large douve qui entoure la cité, et l’énorme boule de feu termine sa course en douceur sous nos yeux émerveillés.
Fin de journée...
Un peu plus tôt dans la journée il m’annonçait avoir reçu un appel de Patrick pour nous informer que mon sac avait été retrouvé et m’attendait sagement à l’aéroport de Siem Reap...
Ainsi vers 18h30 et à la nuit tombée nous rentrons à la guesthouse, déposons Audrey et repartons en direction de l’aéroport. Mon sac est bien là, intact, et plus que soulagé j’ai droit à un petit dédommagement de 40$ de la part de la China Southern. Cela paiera amplement l’aller-retour supplémentaire à l’aéroport et les quelques affaires de dépannage achetées la veille au soir.
Un peu plus d’une heure après, nous passons chercher Audrey à la GH et M. Kong nous dépose devant le “Father’s Restaurant” que nous avons repéré et conseillé par Patrick.
Le quartier est plongé dans le noir (coupure de courant !), et c’est aux chandelles que nous dînons. Les cuistos ne semblent pas gênés par la situation, et nous nous régalons de nems, beignets de crevette, amok au poisson pour moi, curi khmer au poulet pour Audrey. Simple, mais très bon et frais pour une addition astronomique (lol) de 13,5$ bières comprises…
Nous rentrons à pied dans les rues illuminées de Siem Reap, heureux de retrouver notre chambre et que dire de cette journée…
Et pour ne pas ternir cette image idyllique, je ne vous parlerai pas de la couleur de l’eau au fond de notre baignoire pendant la douche… Les corps transpirants et collants absorbent la poussière orangeâtre des temples et chemins du Royaume d’Angkor, comme pour marquer le corps autant que la mémoire...
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4 commentaires:
Merveilleuses photos!! Ces temples qui se dressent vers le ciel ou dont les murs, les magnifiques sculptures pleines de finesse et de force tout à la fois s'entrelacent intimement avec la nature qui reprend ses droits sont tout un symbole de l'humain et du divin!
Bravo pour les commentaires!
Une belle expérience en effet, merci pour ce gentil retour :)
bises !
Nous avons fait aujourd'hui quasiment le même circuit que vous en sens inverse ! Les commentaires très documentés du blog nous ont bien éclairés après coup, merci!
Paul et Hélène Delmas
Merci Monsieur et Madame Delmas :-)
Bonnes visites !
Bises à vous deux
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