Mercredi 11 mai
- Cérémonie à Candikuning
- Pura Ulun Danu Bratan (Temple du Lac Bratan) *
- Crémation en campagne proche de Jatiluwih *
- Rizières de Jatiluwih *
- Pura Luhur Besi Kalung, un temple au coeur des rizières *
- Pura Luhur Batukau, sur les flancs du Gunung Batukau *
Ce matin on ne perd pas de temps, une belle et dense journée est devant nous.
On se lève assez tôt et après un petit déjeuner agréable en terrasse, nous sautons sur notre scooter loué via la guesthouse, que nous quittons vers 8h45.
Nous partons vers l’est à travers la montagne. La route s’élève rapidement en lacets serrés, et je dois être vigilant car elle n’est pas en très bon état, en réfection par endroit, recouverte de terre et de graviers. Nous progressons doucement jusqu’à atteindre une sorte de crête. Sur notre droite, magnifiques vues sur les lacs Tamblingan et Buyan au cœur de cratères millénaires, dont nous pouvons profiter depuis les aires aménagées en bord de route. Nous y serons demain.
Nous partons vers l’est à travers la montagne. La route s’élève rapidement en lacets serrés, et je dois être vigilant car elle n’est pas en très bon état, en réfection par endroit, recouverte de terre et de graviers. Nous progressons doucement jusqu’à atteindre une sorte de crête. Sur notre droite, magnifiques vues sur les lacs Tamblingan et Buyan au cœur de cratères millénaires, dont nous pouvons profiter depuis les aires aménagées en bord de route. Nous y serons demain.
Nous contournons les lacs par le nord puis regagnons la "grande" route qui arrive de Singaraja, le trafic est d’ailleurs plus dense désormais. Nous approchons du Lac Bratan sous un magnifique soleil matinal. Au bord de la route, au niveau de Candikuning, quelques beaux penjors et une certaine foule attire notre attention, aussi je ne peux m’empêcher de stopper le scooter pour aller voir ce dont il retourne.
Cérémonie à Candikuning
L’entrée au temple où se déroule la cérémonie est bien sûr réservée aux fidèles (c’est à dire.... tous les habitants du village !) mais nous pouvons approcher et en faire le tour. La cérémonie bat son plein, mais aux abords du temple nombreux sont ceux occupés à réunir leurs offrandes, et les petites échoppes éphémères qui proposent de la restauration tournent à plein régime. Les costumes sont toujours aussi beaux, à l’image de ceux qui les portent. En témoigne ce joli p’tit gars !
9h45. Nous reprenons la route pour quelques minutes pour arriver au….
Pura Ulun Danu Bratan - Le Temple du Lac Bratan
Ce temple, parmi les plus visités de Bali, est une des icônes de l’île. Il peut être surpeuplé en saison ou lorsque débarquent les cars de touristes, c’est pour cela que nous voulions y être pas trop tard. Nous laissons notre scooter sur l’immense parking (encore presque vide) et achetons nos tickets (30 000 IDR/p, soit 4€ pour 2).
L’accès au temple se fait par de larges allées bordées de magnifiques pelouses fleuries et arborées.
Le temple a été fondé au 12ème s. en l’honneur de la déesse du lac, Dewi (Dewi Danu). Cette déesse est louée lors de grandes cérémonies afin que les cultures reçoivent toute l’eau nécessaire à leur bonne fertilité.
Les petites allées nous mènent au bord du lac, où se détache le sanctuaire principal qui domine élégamment le site du haut de ses 11 étages, semblant flotter sur l’eau. C’est superbe... Nous saluons la météo favorable qui magnifie l’ensemble, il n’est pas rare que la brume baigne le lieu…
D’autres temples et meru hindous couverts de chaume sont répartis autour de la zone centrale. Les montagnes alentour, dont les sommets (certains culminent à plus de 2000m) accrochent quelques nuages, en rajoutent encore à la poésie des lieux.
Séance photo : on nous photographie, on photographie, l’ambiance est agréable et détendue, loin de la description faite par le LP.
En poursuivant la balade nous arrivons à un grand espace verdoyant parsemé de "balés" et d’autels. Quelques pêcheurs profitent de la quiétude ambiante…
Après un peu plus d’une heure de balade, nous quittons les rives du lac en repassant par le magnifique jardin. Une visite superbe, que nous rêvions de faire avec ce beau temps.
Nous enfourchons notre scooter et partons plein sud. A Patung nous quittons à droite la route principale en direction de Jatiluwih, contournant par le sud le Mont Adeng, tandis qu’au loin se détache le Mont Batur et peut-être même le Mont Agung, le toit de Bali.
Crémation en campagne proche de Jatiluwih
Juste avant un petit village nous sommes ralentis par un attroupement. Nous garons le scooter sur le bas-côté et approchons. En léger surplomb de la route, nous parvenons à une large clairière où les habitants sont réunis pour une cérémonie de crémation. Nous sommes tolérés, la plupart des villageois sont indifférents à notre présence, d'autres nous sourient timidement.
La préparation se poursuit jusqu’à l’embrasement du corps (voir description ici http://www.deloinenlarge.com/2016/06/bali-jour-0-et-jour-1-arrivee-bali.html) qui symbolise le départ du défunt vers le royaume des dieux. Tout cela se passe dans un grand calme, pas de larmoiement, les habitants discutent, mangent… et lors de la mise à feu du bûcher certains se recueillent, probablement les plus proches.
Lorsque nous repartons, un groupe de femmes nous fait des grands gestes. Les hommes ont dû déplacer notre scooter… dans le fossé…. pour laisser passer un bus ! Voyant ma tête, tout le monde se marre mais “no problem, it’s ok” ! Et en effet, “it’s ok” : même si je dois amorcer la pompe à essence à la main, le scooter repart sans problème ni rayures.
Le paysage change et les rizières se font plus présentes. Vers 12h30 nous passons la guérite qui nous permet l’accès au site proprement-dit (20 000 IDR/p)
Rizières de Jatiluwih *
Les rizières et leur vaste réseau de subak, cet ingénieux système d’irrigation (comme vu du côté d’Ubud), sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Les terrasses vert fluo s’étendent à perte de vue, tout au long de la route sur une bonne quinzaine de kilomètres.
Que dire… les photos parlent d’elle-même, sorte d’hommage à la riziculture, même si nous regrettons que des nuages menaçant descendent petit à petit des montagnes.
Quelques cafés et restaurants bordent la route non loin du point de départ des balades fléchées au milieu des rizières. Nous avons faim alors nous suivons les conseils du LP pour faire halte au restaurant Ada Babi Guling, nous jetant littéralement sur la dernière petite table libre face aux rizières. Tables en bois, nappes en plastique, la bière est bien fraîche et le Babi guling très bon, pour pas cher (170 000 IDR soit 11€ à 2). C’est parfait pour nous.
Le plafond est de plus en plus bas lorsque nous quittons le warung. Nous décidons de partir en scooter au cœur des rizières en suivant les sentiers balisés. Evidemment nous empruntons l’itinéraire le plus long. Le sentier est au départ assez large, mais il se rétrécit vite puis devient pentu. Je m'accroche au guidon, et Audrey à moi. On s’éclate bien, et il y a pire, comme cadre.
Le riz cultivé ici est d’une variété traditionnelle, à la différence des variétés hybrides cultivées dans la majorité des rizières balinaises. Nous traversons des canaux sur de petits ponts, parcourant les rizières les cheveux au vent.
En contrebas, nous apercevons un temple entouré de forêts et cultures, que nous atteignons après une raide descente.
Pura Luhur Besi Kalung, un temple au cœur des rizières de Jatiluwih
Il n’y a personne sur le petit parking aux abords du Pura Luhur Besi Kalung, et les gardiens semblent heureux d’avoir un peu de visite (15 000 IDR soit 1€/p).
Un site empreint de sérénité. La mousse recouvre la pierre gris sombre et orange d’origine volcanique, l’ambiance est assez mystique. La forêt sur l’arrière semble protéger le beau meru principal, tandis que l’avant du temple s’ouvre sur les rizières. Superbe. Et désert.
Nous reprenons le sentier qui remonte progressivement vers la route. Les paysages paraissent encore plus beaux, sous un ciel toujours plus menaçant. Le vert tendre tranche avec la noirceur des nuages. Les pentes brumeuses du Mont Batukau paraissent laisser échapper d’épaisses fumerolles.
Il tombe quelques gouttes lorsque nous rejoignons la route principale. Il est près de 15h30.
Malgré la pluie nous décidons toutefois de poursuivre vers l’ouest en direction du Pura Luhur Batukau… Mais nous sommes stoppés par l’averse lorsque nous parvenons au village suivant.
Nous nous garons en bord de route et nous abritons dans un renfoncement, sous le porche d’une maison. Au lieu d’une averse, c’est un véritable déluge qui s’abat sur nous, et l’orage se déchaîne. “Ça va se calmer, hein…?!!” Peu rassurés mais toujours optimistes, nous voilà avec notre scooter à plus d’une heure et demie de Munduk au cœur d’un orage tropical… Les minutes passent sans amélioration notoire. Je décide de partir seul un peu plus loin dans le village pour refaire le plein d’essence, c’est toujours ça de fait…
Finalement 45mn plus tard (tout de même !) la pluie se calme un peu, nous mettons alors nos K-Way (on est tout de même prévoyants) et décidons de repartir. Après quelques hésitations nous maintenons le cap vers le temple Luhur Batukau, défiant les éléments, bien décidés à découvrir ce site.
La route est maintenant carrément mauvaise, la chaussée est parfois défoncée et je suis vigilant d’autant qu’elle est aussi glissante. Elle s’enfonce parfois en lacets au cœur de la forêt, au fond de vallons encaissés puis s’élève à nouveau au dessus des rizières.
Pura Luhur Batukau, sur les flancs du Gunung Batukau
Nous suivons les panneaux indiquant le temple, confirmant régulièrement notre route auprès des quelques habitants croisés ça et là. Ça grimpe pas mal, le temple est situé bien en hauteur sur les flancs du Mont Batukau, second sommet de Bali qui culmine à près de 2300m.
Comme par magie la pluie s’arrête lorsque nous posons le pied à terre…
Le Pura Luhur Batukau est excentré, et la pluie a dû en décourager plus d’un, alors ici aussi les gardiens sont heureux de voir âme qui vive. On croisera 2 personnes lors de notre visite.
Nous nous acquittons du droit d’entrée (20 000IDR/p), laissons nos casques, mettons nos sarongs et c’est parti.
La magie continue d’opérer, dans ce temple qui compte parmi les plus sacrés de l’île. Le soleil tente de percer au travers des nuages, baignant le temple d'une lumière presque irréelle. Les bâtiments sont bâtis de pierre et de bois sombres, qui tranchent avec la luxuriance de la végétation qui l’entoure. La brume apporte une touche de mystère supplémentaire.
La jungle enserre les toits de chaume, la mousse et l’herbe gagnent le sanctuaire central.
Le plus haut meru, à sept toits, est dédié à Maha Dewa, l’esprit gardien de la montagne.
L’histoire dit que ce temple fut abandonné jusqu’au début du 17ème siècle, puis il fut reconstruit dans la seconde moitié du 20ème. Du fait de sa position, il est peu fréquenté sauf pendant le Galungan, une cérémonie qui a lieu tous les 210 jours en l’honneur de la création du monde. A ce moment, pour les Balinais, les dieux et les esprits des ancêtres descendent vers les temples.
L’histoire dit que ce temple fut abandonné jusqu’au début du 17ème siècle, puis il fut reconstruit dans la seconde moitié du 20ème. Du fait de sa position, il est peu fréquenté sauf pendant le Galungan, une cérémonie qui a lieu tous les 210 jours en l’honneur de la création du monde. A ce moment, pour les Balinais, les dieux et les esprits des ancêtres descendent vers les temples.
Nous faisons le tour des différents bâtiments et gagnons des escaliers détrempés qui nous mènent à deux petits autels également gagnés par la mousse.
Malheureusement, un peu pris par le temps et surtout par l’heure, nous omettons d’aller voir le petit sanctuaire posé sur le lac à gauche de l'entrée du temple...
Mais nous avons malgré tout un vrai coup de cœur pour ce lieu empli de spiritualité...
La lumière baisse, nous avons encore beaucoup de route. Il nous faut en réalité refaire exactement le chemin inverse, par les petites routes jusqu'à Munduk. Nous voilà repartis vers 17h30. Nous croisons un premier village où les habitants se rendent à une cérémonie, une petite pause photo s’impose.
Puis nous retrouvons la petite route défoncée et sombre qui nous amène vers les rizières de Jatiluwih, que nous redécouvrons au crépuscule. Même si quelques nuages persistent, le ciel est dégagé et la lumière est superbe...
Les volcans de Bali se teintent de rose, les vallées sont baignées de nappes de brume… Quel panorama extraordinaire…
L’air frais fouette maintenant nos visages, les insectes excités par l’humidité ambiante se jettent en escadrilles sur nos casques et nos K-ways. Nous nous tenons chaud mutuellement en nous serrant l’un contre l’autre sur le petit scooter. La nuit est tombée, les phares et les éclairages criards des villages traversés nous éblouissent. Après une pause “plein d’essence” à Patung, nous progressons lentement vers Munduk.
Dernière descente en virages serrés jusqu’au village, où nous arrivons enfin vers 19h45 soit 2h30 après notre départ du Mont Batukau. Nous avons froid, mal aux fesses, la tête passée au rouleau compresseur. Il nous faut nous rassasier, alors nous trouvons dans la rue principale le Warung Classic, repéré grâce aux avis des internautes. Et en effet, très bon accueil, on se régale, une nourriture simple et familiale, un repas complet pour moins de 10€, boissons comprises.
Nous retrouvons nos lits de la Villa Dua Bintang avec une grande joie, et c’est ainsi que s’achève cette longue et magnifique journée de découverte.
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3 commentaires:
Magnifiques photos.Nous y allons pour la 4ème fois au mois de mars 2017 et je vais essayer d'inclure le pura luhur batuhau à nos visites il a l'air très beau.Pouvons y arriver en mini bus car la route n'a pas l'air d'être très belle?
Bonjour Christelle,
merci pour votre visite sur le blog :-)
oui en minibus ça passe. La route est sensiblement plus difficile entre la zone principale de Jatiluwih et le temple, mais c'est ok. En scoot c'est plus "sportif" que sur 4 roues, surtout à deux.
Sinon la route est meilleure par Penebel.
Et puis si vous arrivez du sud, la route est encore meilleure par Tabanan.
Bon prochain voyage !
Fabrice
Niice blog you have
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