Lundi 12 mars
- Arrivée à Banaue
- Faux départ et vraie blessure
- Route dans les montagnes de l'Ifugao
- Faux départ #2
- Déjeuner à Bontoc
- Route et marche vers Buscalan
- Balade au dessus des rizières de Buscalan
- Nuit chez l'habitant
Arrivée à Banaue
Une fois n’est pas coutume, après avoir pris moult renseignements sur ces régions montagneuses de Luçon nous avons opté pour un circuit personnalisé avec une petite agence locale afin de faciliter nos déplacements et surtout d’approfondir nos découvertes grâce à l’apport d’un guide, qui devrait également faciliter les contacts avec la population locale. Nous ferons également un trek de 3 à 4 jours dans les montagnes avec nuit chez l’habitant.
Nous avons choisi l’agence Ifuago Trek, dirigée par Zélie une française tombée en amour pour le pays et cette région, et surtout pour son mari Samuel, un Philippin originaire de Banaue qui mène l’affaire avec elle. Les nombreux témoignages positifs, et l’ensemble de nos échanges (y compris téléphoniques) dans le cadre de la préparation nous ont déjà convaincus de notre bon choix. De plus la possibilité de personnaliser le circuit était cruciale, souffrant du vertige mieux vaut éviter de rester bloqué au cœur des rizières, certaines portions pouvant être... vertigineuses. Et Zélie a été particulièrement à l'écoute sur cette question.
Nous arrivons à Banaue vers 6h sans encombre. Voici près de 32h que nous avons quitté notre "home sweet home". La météo semble incertaine, mais les nuages laissent filtrer la lumière rosée du petit matin.
Nous sommes chaleureusement accueillis dés la sortie du bus par Samuel qui nous conduits sans tarder dans un petit restaurant qui fait aussi guesthouse, le Banaue Sunrise, où nous prenons nos petits déjeuners, l'occasion de faire connaissance et nous donner les instructions pour la suite car notre route est loin d'être terminée.
Nous convenons de repartir vers 7h30, ce qui nous laisse le temps de réunir nos affaires pour la journée et la nuit sur Buscalan, nos sacs principaux restant sur place jusqu'à demain soir.
Entre deux gorgées de café au lait lyophilisé (c'est la tradition ici) et deux bouchées de Longganisa (petites saucisses à la viande de porc à l'ail typiquement philippines), nous profitons de la belle vue sur les montagnes brumeuses qui entourent Banaue, ville sans grand charme - les constructions à l'à-pic sont toutefois impressionnantes - mais parfaitement située pour partir à l'assaut des vallées et rizières.
Nous partons finalement vers 8h avec Attom, notre guide pour ces 6 jours d'aventure, ainsi que notre chauffeur jusqu'à demain soir.
Nous partons finalement vers 8h avec Attom, notre guide pour ces 6 jours d'aventure, ainsi que notre chauffeur jusqu'à demain soir.
Faux départ et vraie blessure
Après quelques virages nous nous arrêtons à un premier point de vue. L'ambiance est quelque peu nuageuse mais nous pouvons toutefois admirer les premières rizières de cette vallée encaissée.
Au second point de vue c'est le drame : je retrouve Audrey étalée devant la voiture, face contre terre (bitume plutôt) entourée de Philippins. En sortant de la voiture, la fatigue du voyage combinée à une pierre humide, glissante et mal placée l'ont faite chuter. Panique générale. Je la redresse avec difficulté, le menton est touché, on éponge le sang avec ce que l'on a sous la main. Je vérifie les dents, rien à signaler. Audrey se contient, les larmes ne sont pas loin. Attom appelle Samuel, puis remerciant rapidement tout le monde nous repartons en direction du petit hôpital de campagne situé à Banaue, à une dizaine de minutes d'ici. Audrey ne souffre pas trop mais on contient tant bien que mal la petite hémorragie.
A l'hôpital, une construction à l'ancienne au mobilier en bois d'un autre temps mais parfaitement propre et entretenu, tout le monde est aux petits soins. Samuel nous a rejoints. Il y a un peu de monde mais Audrey est prise en charge en priorité. Le médecin/chirurgien du village, qui endosse avec polyvalence toutes les spécialités de la chirurgie classique et vétérinaire, isolement de la région oblige, est appelé en recours. Un peu rustre, peu bavard, mais efficace : petite anesthésie locale, et Audrey s'en tire avec trois points de suture et un beau pansement. En une heure maximum depuis la chute, l'affaire est bouclée, et on en ressort avec une belle frayeur, une tablette d'antidouleurs et d'antibiotiques, et surtout avec la certitude pour Audrey de garder la trace de nos premiers pas aux Philippines ancrée dans sa chair...
Samuel et Attom insistent... vous êtes certains de vouloir partir ? "ça peut être dangereux dans le Kalinga", "et le trek est difficile" ! Il nous en faut plus pour nous dissuader. Alors on fonce !
Nous reprenons donc la route vers le nord en direction de Bontok et Buscalan dans le Kalinga, laissant derrière nous (temporairement) le second panorama de malheur.
La forêt tropicale d'altitude tapisse les pentes abruptes et les vallées encaissées tandis que les nuages et la brume épaisse ajoutent un peu de mystère à l'ambiance.
Passé un col, le ciel se dégage et il fait désormais grand beau de l'autre côté de la montagne. La vallée s'ouvre et de grands pins ont remplacé les fougères arborescentes. Nous faisons une courte pause non loin des "Bayyo rice terraces" où les rizières verdoyantes sont dominées par de hautes montagnes, les Alpes semblent ici s'inviter en Asie.
Un peu plus loin, nous faisons une nouvelle pause, notre driver doit resserrer quelques boulons sous le capot, faute au ventilateur de refroidissement du moteur capricieux et bruyant.
Ce qui devait être une simple formalité se transforme en galère.... Attom et Raymond, notre driver, s'acharnent, démontent, fixent, vissent, testent, redémontent, retestent, revissent... Verdict : une vis de fixation est retrouvée brisée net. Système D philippin : une vieille vis de récup coupée/limée à bon escient fera l'affaire.
Pendant ce temps, on patiente en bord de route en prenant le soleil, près d'1h30 tout de même sous une chaleur torride.
L'occasion de voir passer quelques "jeepneys", moyens de transports typiques des Philippines, antiques bagnoles retapées et outrageusement décorées, devenues symboles des Philippines, qui font la fierté de leurs propriétaires. Et c'est vrai qu'ils sont très beaux, ces jeepneys ! A l'origine rescapées de la seconde guerre mondiale et abandonnées par les militaires américains, ces Jeeps ont été adaptées et customisées afin de transporter plusieurs passagers et servent aujourd'hui de robustes transports en commun. Utiles notamment sur les routes souvent défoncées et les pistes cahoteuses du pays.
Après cet intermède mécanique, nous reprenons tranquillement la route et arrivons à Bontoc à l'heure du déjeuner. On passe vite, dans tous les sens du terme. Bontoc ne présente aucun charme : moche, même, sans intérêt aucun, comme notre déjeuner vraiment pas terrible si ce n'est qu'Attom se joint volontiers à nous ce qui nous permet de commencer à faire connaissance. Et puis la bière est bien fraîche.
Les paysages sont moins agréables pendant quelques kilomètres, puis la route s'élève à nouveau au dessus de la rivière qui s'écoule maintenant au fond d'une gorge, formant un large "S".
Au niveau de Tinglayan (très beau point de vue) nous quittons la route principale par une voie étroite passablement défoncée...
... route qui nous mène en quelque 5 km au petit parking qui marque l'accès au village de Buscalan accessible uniquement à pied.
Attom et Raymond négocient pour nous l'entrée au village, réglementée par ses propres habitants. Il faut avoir un "guide", ou disons plutôt un accompagnateur qui sera rémunéré pour nous accompagner dans nos balades et pendant la visite du village. Aussi Jhuvan, un jeune homme très sympathique mais autant guide qu'Audrey et moi, se porte volontaire. Nous laissons derrière nous Raymond et sa voiture que nous retrouverons demain matin, tandis qu'Attom nous accompagne.
La montée vers le village est rude, et très raide, et il fait chaud, très chaud. Nos corps accusent le coup après ces 40 heures de voyage et finalement assez peu de temps de sommeil. C'était un choix, enchaîner et gagner du temps, nous l'assumons. Mais pour Audrey, choquée dés le matin, l'ascension est particulièrement difficile, bien que relativement courte. Objectivement, elle n'en peut plus. Attom m'interroge : "pour le trek, il est très difficile ce trek, ça va aller ?". Il nous prend pour des randonneurs du dimanche, mais on est des durs !
Consolation : les paysages sur les montagnes et la vallée sont très beaux, et à l'approche du village les rizières se dessinent à flanc de montagne.
Nous arrivons enfin à Buscalan, entrelacs de maisons traditionnelles et d'autres plus récentes (et moins charmantes) en béton ou en tôle. Les enfants courent dans les ruelles, plutôt d'étroits passages séparant chaque maison et nous tombons régulièrement sur de vrais troupeaux de cochons, d'une race gloutonne, dodue et placide importée du Vietnam, à qui l'on prête des vertus de grands nettoyeurs. Les habitants sont plutôt distants et la proximité directe des habitations impose une nécessaire retenue et le respect de leur intimité. Pas de photos, donc.
Après recherches et palabres nos guides nous trouvent un Homestay disponible, une petite maison propriété d'un certain Gaspard, absent mais sa sœur vient nous ouvrir. La réservation n'a pas pu être faite par Zélie car le village est régulièrement coupé du monde, un isolement voulu par ses habitants qui cultivent un certain secret (et pas que, nous le verrons plus tard), donc nous débarquons "à l'improviste".
L'intérieur de la petite maison est simple. Au rez-de-chaussée une pièce principale destinée à tous les usages, ainsi qu'une salle d'eau où sont regroupés WC et la.... "douche" ? A l'étage une grande chambre avec un matelas en mousse posé à même le sol, donnant sur un balcon en bois avec une jolie vue. C'est spartiate mais ça ira très bien. On se croirait dans Voyage en terre inconnue ou Pékin Express.
Bon point : la maison est très bien située, à l'extrémité du village, au calme, avec vue sur les rizières.
Au second point de vue c'est le drame : je retrouve Audrey étalée devant la voiture, face contre terre (bitume plutôt) entourée de Philippins. En sortant de la voiture, la fatigue du voyage combinée à une pierre humide, glissante et mal placée l'ont faite chuter. Panique générale. Je la redresse avec difficulté, le menton est touché, on éponge le sang avec ce que l'on a sous la main. Je vérifie les dents, rien à signaler. Audrey se contient, les larmes ne sont pas loin. Attom appelle Samuel, puis remerciant rapidement tout le monde nous repartons en direction du petit hôpital de campagne situé à Banaue, à une dizaine de minutes d'ici. Audrey ne souffre pas trop mais on contient tant bien que mal la petite hémorragie.
A l'hôpital, une construction à l'ancienne au mobilier en bois d'un autre temps mais parfaitement propre et entretenu, tout le monde est aux petits soins. Samuel nous a rejoints. Il y a un peu de monde mais Audrey est prise en charge en priorité. Le médecin/chirurgien du village, qui endosse avec polyvalence toutes les spécialités de la chirurgie classique et vétérinaire, isolement de la région oblige, est appelé en recours. Un peu rustre, peu bavard, mais efficace : petite anesthésie locale, et Audrey s'en tire avec trois points de suture et un beau pansement. En une heure maximum depuis la chute, l'affaire est bouclée, et on en ressort avec une belle frayeur, une tablette d'antidouleurs et d'antibiotiques, et surtout avec la certitude pour Audrey de garder la trace de nos premiers pas aux Philippines ancrée dans sa chair...
Samuel et Attom insistent... vous êtes certains de vouloir partir ? "ça peut être dangereux dans le Kalinga", "et le trek est difficile" ! Il nous en faut plus pour nous dissuader. Alors on fonce !
Nous reprenons donc la route vers le nord en direction de Bontok et Buscalan dans le Kalinga, laissant derrière nous (temporairement) le second panorama de malheur.
La forêt tropicale d'altitude tapisse les pentes abruptes et les vallées encaissées tandis que les nuages et la brume épaisse ajoutent un peu de mystère à l'ambiance.
Passé un col, le ciel se dégage et il fait désormais grand beau de l'autre côté de la montagne. La vallée s'ouvre et de grands pins ont remplacé les fougères arborescentes. Nous faisons une courte pause non loin des "Bayyo rice terraces" où les rizières verdoyantes sont dominées par de hautes montagnes, les Alpes semblent ici s'inviter en Asie.
Faux départ #2
Un peu plus loin, nous faisons une nouvelle pause, notre driver doit resserrer quelques boulons sous le capot, faute au ventilateur de refroidissement du moteur capricieux et bruyant.
Ce qui devait être une simple formalité se transforme en galère.... Attom et Raymond, notre driver, s'acharnent, démontent, fixent, vissent, testent, redémontent, retestent, revissent... Verdict : une vis de fixation est retrouvée brisée net. Système D philippin : une vieille vis de récup coupée/limée à bon escient fera l'affaire.
Pendant ce temps, on patiente en bord de route en prenant le soleil, près d'1h30 tout de même sous une chaleur torride.
L'occasion de voir passer quelques "jeepneys", moyens de transports typiques des Philippines, antiques bagnoles retapées et outrageusement décorées, devenues symboles des Philippines, qui font la fierté de leurs propriétaires. Et c'est vrai qu'ils sont très beaux, ces jeepneys ! A l'origine rescapées de la seconde guerre mondiale et abandonnées par les militaires américains, ces Jeeps ont été adaptées et customisées afin de transporter plusieurs passagers et servent aujourd'hui de robustes transports en commun. Utiles notamment sur les routes souvent défoncées et les pistes cahoteuses du pays.
Route et marche vers Buscalan
Après cet intermède mécanique, nous reprenons tranquillement la route et arrivons à Bontoc à l'heure du déjeuner. On passe vite, dans tous les sens du terme. Bontoc ne présente aucun charme : moche, même, sans intérêt aucun, comme notre déjeuner vraiment pas terrible si ce n'est qu'Attom se joint volontiers à nous ce qui nous permet de commencer à faire connaissance. Et puis la bière est bien fraîche.
Tuc-tuc philippin, la seule chose sympa que nous ayons vu à Bontoc ! |
Les paysages sont moins agréables pendant quelques kilomètres, puis la route s'élève à nouveau au dessus de la rivière qui s'écoule maintenant au fond d'une gorge, formant un large "S".
Au niveau de Tinglayan (très beau point de vue) nous quittons la route principale par une voie étroite passablement défoncée...
... route qui nous mène en quelque 5 km au petit parking qui marque l'accès au village de Buscalan accessible uniquement à pied.
Attom et Raymond négocient pour nous l'entrée au village, réglementée par ses propres habitants. Il faut avoir un "guide", ou disons plutôt un accompagnateur qui sera rémunéré pour nous accompagner dans nos balades et pendant la visite du village. Aussi Jhuvan, un jeune homme très sympathique mais autant guide qu'Audrey et moi, se porte volontaire. Nous laissons derrière nous Raymond et sa voiture que nous retrouverons demain matin, tandis qu'Attom nous accompagne.
La montée vers le village est rude, et très raide, et il fait chaud, très chaud. Nos corps accusent le coup après ces 40 heures de voyage et finalement assez peu de temps de sommeil. C'était un choix, enchaîner et gagner du temps, nous l'assumons. Mais pour Audrey, choquée dés le matin, l'ascension est particulièrement difficile, bien que relativement courte. Objectivement, elle n'en peut plus. Attom m'interroge : "pour le trek, il est très difficile ce trek, ça va aller ?". Il nous prend pour des randonneurs du dimanche, mais on est des durs !
Consolation : les paysages sur les montagnes et la vallée sont très beaux, et à l'approche du village les rizières se dessinent à flanc de montagne.
Oui, c'est un sac de ciment, de 35kg. Ils nous narguent ! |
Nous arrivons enfin à Buscalan, entrelacs de maisons traditionnelles et d'autres plus récentes (et moins charmantes) en béton ou en tôle. Les enfants courent dans les ruelles, plutôt d'étroits passages séparant chaque maison et nous tombons régulièrement sur de vrais troupeaux de cochons, d'une race gloutonne, dodue et placide importée du Vietnam, à qui l'on prête des vertus de grands nettoyeurs. Les habitants sont plutôt distants et la proximité directe des habitations impose une nécessaire retenue et le respect de leur intimité. Pas de photos, donc.
L'école du village |
Après recherches et palabres nos guides nous trouvent un Homestay disponible, une petite maison propriété d'un certain Gaspard, absent mais sa sœur vient nous ouvrir. La réservation n'a pas pu être faite par Zélie car le village est régulièrement coupé du monde, un isolement voulu par ses habitants qui cultivent un certain secret (et pas que, nous le verrons plus tard), donc nous débarquons "à l'improviste".
L'intérieur de la petite maison est simple. Au rez-de-chaussée une pièce principale destinée à tous les usages, ainsi qu'une salle d'eau où sont regroupés WC et la.... "douche" ? A l'étage une grande chambre avec un matelas en mousse posé à même le sol, donnant sur un balcon en bois avec une jolie vue. C'est spartiate mais ça ira très bien. On se croirait dans Voyage en terre inconnue ou Pékin Express.
Bon point : la maison est très bien située, à l'extrémité du village, au calme, avec vue sur les rizières.
Nous posons nos affaires, nous désaltérons et nous reposons quelques minutes. Nous souhaitions visiter le village et nous balader dans les rizières avant la tombée de la nuit. Aussi Jhuvan, notre jeune accompagnateur insiste pour que nous repartions rapidement car il est finalement assez tard. Aussi nous partons à sa suite, escortés par Attom qui nous laisserait seuls pour rien au monde, surtout après nos déboires du matin.
Le paysage de rizières est magnifique, peu sont vertes mais beaucoup sont en eau et lorsque l'on s'élève par le sentier le paysage est magique avec cet arrière-plan de montagnes à 360° ...
Les rizières, parfaitement entretenues, sont séparées ici de petits murets en terre et pierre sèche, dont la construction relève quasiment de l'exploit compte-tenu du caractère isolé du village.
Jhuvan insiste pour monter toujours plus haut dans les rizières afin de rejoindre un autre village et admirer un joli point de vue. C'est ici qu'Audrey déclare forfait (elle s'endormira sur un bout de muret en nous attendant) et je poursuis volontiers avec nos deux acolytes, à raison tant le panorama est sublime. Je dispose ici d'une photo de moi avec ce paysage en arrière-plan, pris par Attom. Je vous l'épargne par respect pour le cadre, 40 heures de voyage, ça marque...
Après 30min de montée rapide et bien raide suivie d'un léger replat nous parvenons au village de Loccong, particulièrement charmant et authentique (comme à Buscalan, pas ou peu de photos).
Quand je vous disais que les habitants cultivent "un certain secret" dans ces montagnes... Je vous laisse deviner ? Des tomates, bien sûr !
Vraiment une jolie balade.
En redescendant nous retrouvons Audrey assoupie et croisons un groupe d'enfants en direction du village. Jolie rencontre, nouveaux points de vue...
Nous regagnons notre homestay où Jhuvan et Attom se lancent dans la préparation de notre dîner, sous la conduite de ce dernier, alors qu'Audrey et moi lançons paresseusement l'apéro à la bière (merci l'épicerie du village) tandis qu'Attom nous rejoint un peu plus tard avec son "pastis philippin", en réalité une sorte de Gin ou de rhum en moins fort et pas exceptionnel dont on se contentera bien souvent ces prochains jours.
Nous sommes rejoints par deux petites fillettes tout excitées de rencontrer des étrangers. Elles passent un bon moment avec nous, et j'en profite pour inaugurer notre Instax ce qui les met particulièrement en joie. Nous avons droit à toutes les poses, et à tous les rires ! Super moment.
Le dîner est copieux et très bon (riz, légumes et viande sautés dans de la sauce soja), et on en profite dans la bonne humeur. Attom se lâche, libéré par les effets de l'alcool et nous rigolons bien tous les quatre.
Après le repas, dans la pure tradition philippine nous nous réunissons devant la maison autour d'un feu de camp (le "bonfire") entretenu par les deux compères, et rejoints régulièrement par les membres de la famille du fameux Gaspard. Nous discutons et poursuivons l'apéro (si si ! Attom nous dit que pour honorer notre hôte nous devons boire à sa santé, alors on s'exécute) tandis qu'Audrey nous abandonne à mi-course. Après quelques "pastis" et de nouvelles bières (ça ne s'arrête plus), je me décide à filer courageusement à la "douche". Aaaaah les joies du seau en plastique et des araignées.... Souvenirs du Cambodge sur Koh Rong ! Pour finir par aller me coucher avec bonheur....
Quelle journée !! Quel début de voyage !
Revenir à la feuille de route ou continuer le voyage
Le paysage de rizières est magnifique, peu sont vertes mais beaucoup sont en eau et lorsque l'on s'élève par le sentier le paysage est magique avec cet arrière-plan de montagnes à 360° ...
Les rizières, parfaitement entretenues, sont séparées ici de petits murets en terre et pierre sèche, dont la construction relève quasiment de l'exploit compte-tenu du caractère isolé du village.
Jhuvan insiste pour monter toujours plus haut dans les rizières afin de rejoindre un autre village et admirer un joli point de vue. C'est ici qu'Audrey déclare forfait (elle s'endormira sur un bout de muret en nous attendant) et je poursuis volontiers avec nos deux acolytes, à raison tant le panorama est sublime. Je dispose ici d'une photo de moi avec ce paysage en arrière-plan, pris par Attom. Je vous l'épargne par respect pour le cadre, 40 heures de voyage, ça marque...
Après 30min de montée rapide et bien raide suivie d'un léger replat nous parvenons au village de Loccong, particulièrement charmant et authentique (comme à Buscalan, pas ou peu de photos).
Quand je vous disais que les habitants cultivent "un certain secret" dans ces montagnes... Je vous laisse deviner ? Des tomates, bien sûr !
Vraiment une jolie balade.
En redescendant nous retrouvons Audrey assoupie et croisons un groupe d'enfants en direction du village. Jolie rencontre, nouveaux points de vue...
Audrey en action |
Nous regagnons notre homestay où Jhuvan et Attom se lancent dans la préparation de notre dîner, sous la conduite de ce dernier, alors qu'Audrey et moi lançons paresseusement l'apéro à la bière (merci l'épicerie du village) tandis qu'Attom nous rejoint un peu plus tard avec son "pastis philippin", en réalité une sorte de Gin ou de rhum en moins fort et pas exceptionnel dont on se contentera bien souvent ces prochains jours.
Nous sommes rejoints par deux petites fillettes tout excitées de rencontrer des étrangers. Elles passent un bon moment avec nous, et j'en profite pour inaugurer notre Instax ce qui les met particulièrement en joie. Nous avons droit à toutes les poses, et à tous les rires ! Super moment.
Le dîner est copieux et très bon (riz, légumes et viande sautés dans de la sauce soja), et on en profite dans la bonne humeur. Attom se lâche, libéré par les effets de l'alcool et nous rigolons bien tous les quatre.
Après le repas, dans la pure tradition philippine nous nous réunissons devant la maison autour d'un feu de camp (le "bonfire") entretenu par les deux compères, et rejoints régulièrement par les membres de la famille du fameux Gaspard. Nous discutons et poursuivons l'apéro (si si ! Attom nous dit que pour honorer notre hôte nous devons boire à sa santé, alors on s'exécute) tandis qu'Audrey nous abandonne à mi-course. Après quelques "pastis" et de nouvelles bières (ça ne s'arrête plus), je me décide à filer courageusement à la "douche". Aaaaah les joies du seau en plastique et des araignées.... Souvenirs du Cambodge sur Koh Rong ! Pour finir par aller me coucher avec bonheur....
Quelle journée !! Quel début de voyage !
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4 commentaires:
C'est superbe...je reste sans voix! Que de belles photos surtout celles avec les enfants!!!
Merci beaucoup, en effet la région est plutôt belle :-)
Les fillettes étaient adorables, tout excitées de voir des étrangers !
A bientôt :)
Bonjour
Je suis particulièrement touchée par vos articles sur votre voyage aux Philippines.. nous y partons début juin pour 15 jours, pouvez vous nous donner le contact de l’agence que vous avez contactée pour permettre de vous rendre au village de Buscalan ? Je vous en serai reconnaissante
merci
Elodie
Bonjour Elo,
Merci pour votre message et pour votre visite sur le blog :)
Le lien vers le site de l'agence Ifugao Trek figure au tout début de l'article (vous y trouverez toutes les coordonnées à jour, et ils sont sur Facebook).
Bons préparatifs pour cette magnifique destination !
Fabrice
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